Au niveau du primaire, le taux d'abandon scolaire a reculé passant à 2,9% durant l'année scolaire 2014-2015, contre 3,3% en 2008-2009. Pour l'année 2017, des mesures importantes sont prévues pour booster le secteur de l'éducation qui est en pleine souffrance. Selon le projet de loi de Finances 2017, le gouvernement a élaboré un plan d'action qui porte entre autres sur le développement de l'offre scolaire, la mise à niveau des établissements scolaires, la formation des enseignants et l'extension des branches du baccalauréat professionnel. S'agissant de l'offre scolaire, il est important de relever que la lecture des indicateurs relatifs à l'accès à l'éducation indique une évolution positive, mais des contraintes persistent. En effet, le taux de scolarisation des enfants de 6 à 15 ans peine à atteindre les 100%. Ceci est particulièrement vrai pour les filles, qui accèdent moins que les garçons à l'école dans les zones rurales. De même, si l'enseignement collégial est quasi généralisé en milieu urbain, c'est loin d'être le cas en milieu rural. A cela s'ajoute un nombre important d'enfants et de jeunes, parmi les plus vulnérables, qui demeurent en dehors du système éducatif, exclus de toute offre éducative, qu'elle soit formelle ou non formelle. Pour ce qui est du taux d'abandon scolaire, des disparités persistent entre garçons et filles. Au niveau du primaire, le taux a reculé passant à 2,9% durant l'année scolaire 2014-2015, contre 3,3% en 2008-2009. Cependant, celui des filles demeure élevé avec 4%. Le taux d'abandon des filles au secondaire collégial a affiché un accroissement passant de 7,6% en 2012-2013 à 10,4% en 2014-2015. Concernant le taux d'abandon des filles au niveau du secondaire qualifiant, il a enregistré une légère baisse passant de 9,9% en 2010-2011 à 9,6% au titre de l'année scolaire 2014-2015. Parmi les autres mesures importantes du plan d'action figure la formation des formateurs des AREF et des enseignants. Le gouvernement compte également poursuivre l'extension des branches du baccalauréat professionnel par l'ouverture de ce cursus à 5 nouvelles filières issues du niveau de technicien. A cela s'ajoute l'augmentation du nombre de places pédagogiques à 32.700 et des établissements scolaires à 199. Rappelons à ce sujet que les établissements se sont chiffrés à 10.756 en 2015-2016 dont 7.667 écoles primaires, 1.927 collèges et 1.162 lycées. Le plan d'action prévoit également l'ouverture du cursus du parcours collégial professionnel (PCP) à 9 nouvelles filières issues du niveau qualification et spécialisation. Notons que la carte prévisionnelle 2016-2017 du PCP prévoit une augmentation du nombre des places pédagogiques pour atteindre 4.270 élèves. En matière d'éducation non formelle, le gouvernement poursuivra son action pour lutter contre la non scolarisation et la déscolarisation des enfants de moins de 16 ans. L'objectif étant de permettre à ces jeunes d'acquérir les connaissances nécessaires et leur offrir une deuxième chance d'insertion ou de réinsertion dans les cycles d'éducation-formation. Durant l'année 2015-2016, ils étaient 60.361 bénéficiaires dont 25.587 filles. S'agissant de la lutte contre l'analphabétisme, les efforts entrepris ont permis de ramener le taux d'analphabétisme à moins de 32% en 2014 contre 43% en 2004. L'Agence nationale de lutte contre l'analphabétisme a lancé une vision stratégique pour la période 2015-2024, dans l'objectif de réduire le taux à moins de 5% à l'horizon 2024. Côté argent, on notera que le ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle verra son budget baisser de 2,42% en 2017 en passant de 45,75 milliards DH en 2016 à 44,64 milliards DH en 2017.