Assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale Un agenda chargé pour Mohamed Boussaid aux Etats-Unis. Le ministre de l'économie et des finances est intervenu aux réunions des assemblées annuelles 2016 du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale en sa qualité de gouverneur du Groupe de la Banque mondiale (GBM) pour le Maroc et président du Groupe constitué de l'Afghanistan, l'Algérie, le Ghana, l'Iran, le Maroc, le Pakistan et la Tunisie. Cet événement dont les travaux ont pris fin dimanche à Washington a été une occasion pour identifier les enjeux et défis en matière de développement que cela soit à l'échelle régionale ou au niveau du GBM. A cet effet, Mohammed Boussaid a souligné lors de ses multiples réunions tenues en marge des assemblées, la nécessité de renforcer le rôle du Groupe Banque mondiale pour s'aligner avec l'agenda 2030. Et pour ce faire, le Groupe est appelé à s'inscrire dans «une vision inclusive et adaptée aux besoins et spécificités des différents pays dans le but de transformer leurs économies et rénover leurs sources de croissance». Par ailleurs, le Maroc a présidé, lors des assemblées annuelles du FMI, le Groupe des gouverneurs arabes. L'occasion étant de mettre l'accent sur les retombées négatives des crises économiques. Mohamed Boussaid a énuméré dans ce sens le chômage et la fragmentation sociale au sein des pays. Il a également évoqué les menaces liées aux problématiques des politiques publiques ainsi que sur les conflits accrus et les déplacements des réfugiés. Suite à ce contexte régional morose, le leadership de la Banque mondiale est nécessaire, notamment en termes de mobilisation des ressources, d'assistance et d'expertise. L'institution financière devrait, selon le Groupe des gouverneurs arabes, jouer un rôle proactif dans la région en vue d'accompagner les pays arabes dans la réalisation des objectifs de développement durable. Parmi les recommandations formulées à la Banque mondiale figure «la veille au titre de la formule dynamique à réaligner le pouvoir de vote au sein de la banque et à permettre un rééquilibrage en ce qui concerne l'augmentation du pouvoir de vote, notamment des pays arabes au sein de la banque». Le financement climatique a été à l'ordre des rencontres tenues par le ministre des finances en marge des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Mohamed Boussaid a rappelé à l'audience que «le Maroc a été parmi les premiers pays à avoir présenté sa contribution prévue au niveau national dans le cadre de la 21ème session de la Conférence des parties tenue à Paris qui cible une réduction des émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 32% à l'horizon 2030, nécessitant une enveloppe globale estimée à 45 milliards de dollars américains». Le ministre a, à cet effet, appelé à un soutien international et à la mobilisation de financements concessionnels pérennes, notamment avec des effets de levier sur la mobilisation des ressources privées. Les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale ont été par ailleurs une occasion pour le Maroc de prospecter de nouveaux partenariats. C'est dans ce sens que Mohamed Boussaid s'est entretenu avec Hafez Ghanem, vice-président de la région MENA, à la Banque mondiale au sujet des relations de coopération bilatérale avec le Maroc. Les deux parties ont examiné les voies et moyens de renforcer les relations en matière d'appui aux programmes de réformes engagés par le Royaume. M. Boussaid a, par ailleurs, discuté avec Bandar Hajjar, président de la Banque islamique de développement, des moyens de dynamiser les relations de coopération entre le Maroc et cette institution financière.