Dans un sermon d'Arafat hautement symbolique prononcé la veille de la fête du sacrifice A la veille de la fête du sacrifice, les pèlerins des lieux Saints de l'Islam avaient convergé vers la mosquée Namira afin d'accomplir les prières d'Addohr et d'Al Asr, regroupées et raccourcies, pour l'étape la plus importante du Hajj. Les pèlerins ont ainsi assisté au sermon d'Arafat, prononcé cette année par le président des affaires de la sainte Mosquée Al Haram à La Mecque et la Mosquée Nabawi à Médine Abderrahmane Soudays. Le prédicateur a profité de cette occasion pour expliquer aux pèlerins les différents rites du Hajj et les appeler à adorer Allah Unique et à ne rien lui associer. Il faut dire que le sermon prononcé par le cheikh Soudays a été hautement symbolique. Il a dans ce sens adressé plusieurs messages, notamment aux ouléma musulmans. Tout en les qualifiant d'héritiers des prophètes, le Cheikh les a appelés à bouder toute approche rigoriste. «Ne soyez pas la cause de la division», leur a t-il lancé au cours de son sermon. Soudays a insisté sur le fait que le dialogue devrait être le principal et l'unique moyen utilisé par les ouléma tout en les mettant en garde contre les approches consistant à procéder à des classifications au sein de leurs sociétés respectives. Le sermon de l'imam de la sainte mosquée Al Haram à La Mecque arrive dans un contexte marqué par les dérapages de plusieurs noms connus dans le milieu de la prédication, notamment au Maroc. L'affaire des deux membres d'un mouvement de prédication connu pour être le bras idéologique d'un parti politique ou encore les déclarations d'un imam célèbre à Casablanca sont des exemples de dérapages parmi d'autres qui ont défrayé la chronique ces dernières semaines. Les messages du président des affaires de la sainte Mosquée Al Haram à La Mecque et la Mosquée Nabawi doivent aujourd'hui servir de leçon pour des prédicateurs donneurs de leçons qui se retrouvent au final eux-mêmes au cœur de grandes polémiques.