Une émission consacrée au maquillage FX (effets spéciaux). C'est inédit au Maroc ! La démarche est pourtant entreprise par Rajae El Jaouhari, conceptrice dudit programme qu'elle intitule «XFace» et maquilleuse artistique et FX (effets spéciaux). Pour procurer une renommée à son émission dans le milieu artistique, Rajae invite des célébrités issues de cet univers et celui de la mode, entre autres. Pour leur part, celles-ci acceptent volontiers de se livrer à elle. Samedi dernier, la conceptrice de l'émission accueille au studio Wasspro à Rabat le mannequin Hassna Kayati. Du make-up halloween comme choix A l'arrivée au studio, Rajae montre une panoplie de maquillages artistiques et FX (effets spéciaux) à son invitée. Hassna Kayati finit par opter pour le make-up halloween. «A mon sens, ce maquillage va démontrer son professionnalisme», précise à ALM le mannequin qui se félicite de l'émission, ainsi que du talent de la conceptrice de celle-ci. Et pour l'anecdote, un défilé en make-up d'effets spéciaux lui chante ! Pour leur part, les cameramen conviennent des positions de leur matériel de tournage, de celle de l'invitée, ainsi que de l'éclairage. Après quoi, le maquillage et le tournage sont entrepris à la fois. Lors de la pose du make-up, Rajae n'hésite pas à demander au mannequin de ne pas faire de grimaces pour réussir le maquillage. La pose de celui-ci dure environ 30 minutes. Entre-temps, la maquilleuse n'hésite pas à jeter un coup d'œil sur le modèle du make-up pour le reproduire à la lettre. Parallèlement, le photographe, sur les locaux, n'hésite pas à prendre des photos au mannequin pour immortaliser le moment ! Les secrets du make-up FX selon Rajae El Jaouhari Outre le maquillage halloween, Rajae fait d'autres à l'aide de différentes matières. «Pour écarquiller un œil, je mets un fil rouge pour donner l'impression que ce sont des veines», indique-t-elle en précisant que le latex sert, à son tour, à divulguer les brûlures. Aussi le coton peut servir à un œil crevé et les mouchoirs avec latex permettent de plisser la peau. De même, Rajae utilise le polymorphe plastique, destiné au bricolage, pour fabriquer un œil et des dents. Selon elle, les produits naturels comme le coton, les mouchoirs en papier et la gélatine peuvent être utilisés dans ce make-up. Pour remplacer le latex, la gélatine peut ainsi faire l'affaire. Mais elle préfère les acheter. Afin de s'approvisionner en produits, Rajae saisit l'opportunité de ses voyages à l'étranger. «Il est difficile de trouver ces matières au Maroc. D'autant plus qu'elles y sont chères. Cela ne veut pas dire que c'est moins coûteux en France, où je fais des stages, mais il faut investir pour assouvir sa passion!», enchaîne-t-elle en précisant avoir postulé pour un stage spécialisé en effets spéciaux en France. Lancement sur Internet Pour donner une renommée à l'émission «XFace», Rajae envisage de la lancer sur la chaîne Youtube à partir du mois prochain. Quant à la durée de l'émission, elle s'étalera sur 5 à 7 minutes avec une voix off lors du montage assuré par Issam Baha, photographe au studio. Ceci étant, Rajae n'envisage pas de se contenter du lancement sur le Web. «Je compte la proposer à des chaînes télévisées», ajoute la conceptrice du programme en précisant qu'elle déploie ses propres moyens pour le lancement sur la Toile. Déjà, elle compte sur l'aide du propriétaire du studio, Ibrahim Wassef, pour assurer le lancement de l'émission. «Puisque le concept est nouveau au Maroc, j'ai accepté l'idée de Rajae qui m'a convaincu par son sérieux et son art. Il existe une complémentarité en idées entre nous», déclare le propriétaire du studio spécialisé en enregistrement de chansons, shooting, vidéo-clips et génériques de films entre autres. «Le maquillage fait par Rajae peut être exploité en jaquette ou pochette CD d'un artiste», enchaîne Ibrahim Wassef. Ceci étant, Rajae a appris un tel maquillage sur le tas. Le concept inculqué dans l'esprit «Quand je poursuivais mes études à Ouarzazate et avant de décrocher ma licence professionnelle en gestion cinématographique et audiovisuelle, j'assistais aux séances de make-up lors des tournages pour voir comment on procède», se souvient Rajae El Jaouhari, également directrice du festival international du film Ouallywood célébré dans la même ville. Au fil du temps, elle s'est intéressée au domaine sans cursus académique. Quand bien même, elle a pris part à ces ateliers spécialisés en ce make-up. «Parallèlement, je consultais des pages web spécialisées en make-up et je commandais des magazines à l'étranger pour apprendre les méthodes et pratiques du make-up», poursuit-elle en s'expliquant sur le pourquoi de son idée. «En procédant ainsi, je veux donner aux Marocains une idée approfondie autour de ce domaine et leur montrer mon talent», précise-t-elle en s'exprimant sur sa volonté d'accueillir à son émission d'autres artistes, chanteurs et réalisateurs. «Je veux drainer des stars pour qu'elles puissent connaître ce domaine artistique et donner une valeur ajoutée pour mon émission», ajoute la conceptrice de l'émission qui a déjà reçu le manager d'artistes, Mohamed Moufid Abba Sbai, dans un premier épisode.