Le secrétaire général de la Jeunesse du PJD, Abdelaziz Rebbah, soulignent les principaux enjeux du Congrès de son organisation qui se tient à Fès les 4 et 5 décembre. Entretien. ALM : Quels sont les enjeux du troisième Congrès de la Jeunesse du PJD? Abdelaziz Rebbah : En fait, l'enjeu est double. Nous allons, tout d'abord, élire une nouvelle équipe qui sera chargée de gérer les affaires de la Jeunesse pendant les quatre années à venir. Les deux précédentes années, que nous considérons comme transitoires, nous ont permis de mettre en place les structures de base de l'organisation. Maintenant, nous allons passer à une phase plus poussée et plus profonde. Le deuxième enjeu de taille a trait d'une part à notre vision sur la situation des jeunes au Maroc. Nous projetons de faire des propositions concrètes notamment en ce qui concerne le rôle que doivent jouer les différents ministères pour la promotion de la jeunesse. D'autre part, dans la même optique, à savoir le renforcement du rôle de la jeunesse dans le développement économique et social, nous avons identifié quatre chantiers prioritaires. L'éducation et ses corollaires: la formation et l'encadrement. Une force de proposition pour les instances dirigeantes. Le renforcement de l'esprit de militantisme des jeunes, et leur résistance face aux dangers qui guettent notre identité. Et enfin, l'ouverture de la jeunesse du PJD sur les autres intervenants nationaux et étrangers. Justement, quelles sont les Jeunesses étrangères avec lesquelles vous entretenez des relations de coopération? Lors de notre Congrès, qui se tient les 4 et 5 décembre, nous avons plusieurs représentants du monde arabe. C'est le cas du parti de l'Action, formation égyptienne de l'opposition. Mais également de Jordanie, de Mauritanie, de Syrie. Sans compter d'autres pays comme la Turquie à travers le PJD et le parti Assâda. Ainsi que le Sénégal et la Suède. Vous dites que la Jeunesse du PJD a observé une période transitoire de deux ans. Pourquoi? Effectivement. Au même titre que pour le parti, la jeunesse du PJD a hérité de l'Union de la jeunesse populaire. En juillet 2002, nous avons convoqué un congrès extraordinaire, pour changer de dénomination et pour insuffler une nouvelle dynamique. Depuis, nous avons entamé la phase construction car l'organisation, telle que nous l'avons héritée, souffrait d'un manque de dynamisme. Quelles sont les principales réformes soumises au troisième Congrès de la Jeunesse? En fait, nous avons apporté deux principales réformes au statut de la Jeunesse. D'une part, nous avons créé une nouvelle structure, intermédiaire entre le Congrès et les filiales et sections. Nous l'avons baptisé Commission Centrale. Elle sera composée d'une centaine de personnes. La deuxième réforme consiste à réserver tout changement de statut à la Commission centrale et non plus au Congrès, lequel doit désormais se charger de la vision générale de la Jeunesse. Qu'est-ce qui illustre l'ouverture de votre Jeunesse sur les autres intervenants? Je vous donnerais quelques exemples. Nous avons invité à notre Congrès le chanteur jordanien Moussa Mostapha, qui donnera également des concerts dans plusieurs villes marocaines. Notre but est de présenter une nouvelle manière de développement de la chanson. Aussi, nous avons invité des ministres comme Mohamed El Gahs, Rachid Talbi-Alami, Yasmina Baddou, Anis Birou et Habib El Malki, ainsi que des représentants de plusieurs partis politiques. Notre objectif est de monter à tout le monde que nous notre Jeunesse est prête à collaborer avec l'ensemble des intervenants, ouverte à tous. Et pourquoi pas créer un cadre de concertation commun à tous.