Entre le 3ème trimestre de l'année 2004 et la même période de l'année précédente, le nombre des chômeurs est passé de 1.301.000 à 1.193.000, soit 108.000 chômeurs en moins (-8,3 %), selon les chiffres du Haut commissariat au Plan. À en croire les chiffres du Haut Commissariat au Plan (HCP), le marché de travail s'est amélioré durant le dernier trimestre de cette année. Cette situation s'explique par « l'évolution favorable de l'emploi dans la plupart des secteurs d'activité économique, en particulier dans les secteurs agricole et des services» indique le HCP. Ce dernier en fait la démonstration avec les chiffres : au troisième trimestre de l'année 2004, la population active âgée de 15 ans et plus atteint 10.994.000 personnes. Ce qui représente une hausse de 3,9 % par rapport à la même période de l'année précédente. Cette augmentation a concerné aussi bien le milieu urbain (+3,4 %) que le milieu rural (+4,6 %). Mais cette embellie contraste avec la tiède performance affichée par le taux d'activité. Celui-ci enregistre une timide augmentation de 0,7 point, passant de 50,2% à 50,9 % entre les deux périodes. Comme d'habitude, ce taux s'est davantage accru en zones rurales (+2,1 points), alors qu'il a quasiment stagné en zones urbaines (-0,1 point). En matière de création nette d'emplois, les différents secteurs institutionnels de l'économie ont créé, durant la même période, près de 521.000 postes. La ventilation entre zones urbaines et rurales est à peu près la même: 256.000 en zones urbaines et 265.000 en zones rurales. Mais ces chiffres sont à nuancer. Car près de 37,2 % sont des emplois non rémunérés occupés par des aides familiales et des apprentis. Seuls 55 % sont des emplois salariés. Cette évolution a tout de même permis au ratio " emploi-population en âge de travailler (15 ans et plus) " d'enregistrer une hausse de l'ordre de 1,3 point, passant de 44,1 à 45,4 %. Le Haut Commissariat au plan fait observer que cette hausse a été plus importante en zones rurales (+2,6 points) qu'en zones urbaines (+0,7 point). Ce qui donne, encore une fois, une idée sur la vraie nature de cette évolution. Toujours selon le HCP, l'évolution de l'emploi, relevée en milieu urbain, est principalement due à l'accroissement des effectifs employés dans l'"Industrie" (+8,1%), les " Services" (+6,1 %) et dans le "bâtiment et travaux publics" (+3,1 %). La hausse de l'emploi urbain a concerné aussi bien l'emploi salarié (+8,2 %) que l'auto-emploi (+2,7%). Elle incombe surtout aux unités de production non agricoles, y compris les unités informelles (+5,8%) avec 80,8 % de la création nette d'emplois dans les villes. L'emploi urbain public s'est, quant à lui, accru de 5,3 %. En milieu rural, l'essentiel de l'emploi créé (29,5 %) revient au secteur agricole dont l'effectif s'est accru de 6,7 %. Au niveau des autres secteurs, l'accroissement de l'emploi relevé a été de 4,8 % pour " l'industrie ", de 1 % pour les "services" et de 0,9 % pour le "bâtiment et travaux publics". Dans l'ensemble, cette évolution se montre favorable à la situation de l'emploi (+5,6 %). Le chômage s'inscrit, lui, à la baisse entre les troisièmes trimestres de 2003 et 2004. La population active en chômage a ainsi diminué, au niveau national, de 108.000 personnes, passant de 1.301.000 à 1.193.000 chômeurs (-8,3 %). Cette population est passée de 1.106.000 à 1.044.000 personnes en milieu urbain et de 195.000 à 149.000 personnes en milieu rural, soit une baisse de 62.000 et de 46.000 personnes respectivement. Quant aux taux de chômage, son évolution s'inscrit dans une tendance baissière entamée depuis le premier trimestre de 2004 pour se fixer au troisième trimestre à 10,9 % à l'échelle nationale, contre 12,3 % pour la même période de l'année précédente.