Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle accorde à au moins un tiers le temps de parole à la participation féminine. A cet égard, le Conseil appelle à l'intégration des thèmes liés aux droits des femmes dans les débats politiques pendant la période de la campagne électorale. Davantage de pluralisme politique dans les médias ! C'est ce que recommande la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA). Dans sa décision dévoilée mercredi, la HACA passe au crible le programme des campagnes officielles. A l'approche des élections législatives le schéma se dessine pour le déroulement des campagnes électorales 2016. La Haute autorité de la communication audiovisuelle, par le biais du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA), a rendu publique sa décision relative à «la garantie du pluralisme politique dans les services de la communication audiovisuelle durant les élections législatives générales de l'année 2016». La décision n° 16-33 précise les principales mesures à respecter pour la couverture de la campagne électorale telles que : la répartition du temps de parole, la représentation féminine dans les thématiques des débats et les dates prévues pour le déroulement de la campagne électorale. Par ailleurs, la décision, précédée de deux rencontres avec des opérateurs publics et privés, a insisté sur «le respect de l'indépendance des opérateurs, leur liberté éditoriale et les responsabilités légales et éthiques qui en découlent». Partis politiques : Plus de femmes dans les débats Le CSCA accorde à au moins un tiers le temps de parole à la participation féminine. A cet égard, le Conseil appelle à l'intégration des thèmes liés aux droits des femmes dans les débats politiques pendant la période de la campagne électorale. Tout comme les femmes, la décision incite les services de la communication audiovisuelle faire participer les jeunes et les personnes à besoins spécifiques. Dans son précédent rapport sur les élections communales et régionales, la HACA avait souligné que 40% du volume horaire global de la prise de parole était consacré au sujet du droit des femmes et la participation féminine. De plus, selon le même rapport, le sujet n'a pas atteint 2% des interventions des citoyens. La décision qui concerne les deuxièmes élections législatives depuis la Constitution de 2011 couvre quatre volets. Il s'agit des principes généraux, des règles relatives aux programmes de la durée de la campagne électorale, de la date relative au scrutin et des règles relatives à la production et diffusion de programmes de la campagne électorale. Les dates et délais précisés L'instance de régulation a ainsi fixé la durée de la période électorale à 43 jours. Celle-ci commence du 25 août 2016 pour s'achever le 6 octobre 2016. En outre, la campagne officielle démarrera le 24 septembre prochain. Pendant cette période l'ensemble des programmes sera diffusé par les canaux audiovisuels publics et privés. La décision précise que l'accès aux médias est basé sur la représentation des partis dans les deux Chambres du Parlement. De ce fait, trois pourcentages on été pris en compte. Ainsi, 50% du volume horaire est consacré aux partis politiques représentés par un groupe parlementaire dans l'une des deux Chambres. Ensuite, 30% du volume horaire sera dédié aux formations politiques représentées au Parlement mais qui ne disposent pas de groupe au sein des deux Chambres. Les 20% restants sont impartis aux partis politiques non représentés au Parlement. Ladite décision ajoute que «la diversité linguistique doit être respectée dans les programmes diffusés par les opérateurs». Dans un souci de neutralité, les sondages relatifs aux élections sont interdits et ce 15 jours avant le début de la campagne électorale. Pour rappel, la Constitution dans son article 165 accorde à la HACA en ces termes de «veiller au respect de l'expression pluraliste des courants d'opinion et de pensée et du droit à l'information, dans le domaine de l'audiovisuel et ce dans le respect des valeurs civilisationnelles fondamentales et lois du Royaume». Leila Ouchagour (Journaliste stagiaire)