La berline électrique Tesla, dont le système de pilotage automatique était activé et à bord de laquelle un automobiliste a trouvé la mort, circulait en excès de vitesse, selon les premières constatations des autorités américaines publiées récemment. Le 7 mai sur une route de Floride, cet automobiliste âgé d'une quarantaine d'années avait trouvé la mort lors d'une collision avec un camion. Il s'agissait du premier accident mortel connu impliquant un système d'aide à la conduite. D'après l'Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA), il roulait à 74 miles par heure, soit 119 km/h sur une portion de route dont la vitesse maximale autorisée était de 65 miles par heure (104 km/h). Ce rapport préliminaire «ne contient aucune analyse des données et n'établit pas de cause de l'accident», prévient le régulateur, confirmant que des fonctionnalités du système d'aide à la conduite étaient activées, notamment celle permettant le freinage d'urgence pour éviter ou amortir un choc. Lors de l'annonce de l'accident début juillet, Tesla avait indiqué qu'Autopilot, l'assistance d'aide à la conduite permettant aux voitures Tesla d'effectuer seules des manœuvres comme le freinage d'urgence, n'avait pas détecté le camion qui coupait la route à la berline en raison de la météo et de la luminosité. Cet accident a porté un coup au développement de la voiture autonome, certains observateurs appelant à retarder le plus longtemps possible l'arrivée des véhicules sans conducteur sur les routes. Pour se défendre, Tesla, qui refuse de désactiver Autopilot, a affirmé qu'il s'agissait du premier accident mortel sur les 200 millions de kilomètres parcourus en mode pilotage automatique par ses voitures. Par comparaison, ajoutait-il, il y aurait aux Etats-Unis en moyenne un mort tous les 150 millions de kilomètres parcourus par les voitures classiques. Les conclusions finales ne sont pas attendues avant juillet 2017.