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Des monstres dans les rues du Maroc: La réalité augmentée redéfinira-t-elle le monde?
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 07 - 2016

Entre violation d'espaces privés, usage des smartphones pendant la conduite, éloignements d'enfants dans des zones où les joueurs peuvent se perdre en quête des petits monstres et chutes, les perversions de ce jeu sont difficiles à énumérer.
Une hystérie planétaire. C'est ce que semble représenter Pokémon Go. Ce jeu, développé par le studio Niantic avec Nintendo, a été lancé il y a à peine trois semaines et voilà qu'il envahit le monde. Le phénomène s'est répandu au Maroc également et toute une communauté a été créée autour. Des «parties de chasse» ont même constamment lieu dans différents espaces publics. La dernière en date a été organisée samedi dernier à Casablanca et d'après la page de l'événement sur les réseaux sociaux, a séduit plus de 2.600 gamers. Pour les spécialistes, la clé du succès fulgurant de Pokémon Go réside avant tout dans le recours à la réalité augmentée (AR). De quoi s'agit-il au juste?
Bien qu'il ne soit pas le premier jeu à utiliser cette technologie, Pokémon Go est le premier à la vulgariser. Pour les non initiés, ce phénomène est une sorte de jeu de chasse aux petits monstres ; les Pokémon. Le principe peut sembler des plus banals jusqu'au moment où l'on découvre que le territoire du jeu s'étend à la vie réelle. C'est justement là où s'illustre le principe de la réalité augmentée. «Que ce soit dans la rue, dans un parc ou même dans un bâtiment, le joueur doit parcourir son environnement pour chercher et capturer via son smartphone des petits monstres qui apparaissent en réalité virtuels (VR) autour de lui, après de petits combats», lit-on sur une description du jeu.
Pokémon Go en chiffres
Depuis sa sortie américaine le 6 juillet, l'action Nintendo s'est envolée de 61,5%. Vendredi dernier, Apple a même annoncé que l'application de Niantic avait battu le record du jeu le plus téléchargé en une semaine depuis le lancement de l'App Store. Les rares chiffres officiels disponibles indiquent que plus de 15% des utilisateurs d'appareils Android ont installé et utilisent l'application. Soit pas moins de 50 millions de téléchargements. Aux Etats-Unis, l'on parle de 22 millions d'utilisateurs actifs au quotidien aux Etats-Unis. Pokémon Go devrait progressivement être rendu disponible dans tous les pays du monde. Mais les fans ont du mal à patienter. «Pokémon Go est officiellement disponible en France, mais pas au Maroc. Nous pensions vraiment, et nous n'étions pas les seuls, que cette sortie française activera la sortie marocaine. Il faut croire que ce n'est pas le cas», regrette un passionné de ce jeu avant d'ajouter, au risque de s'attirer des foudres, «sinon, en attendant, il y a toujours un moyen de contourner la technologie et de se procurer le jeu».
Si l'on devait citer un avantage de ce jeu, les retombées économiques énormes qu'encaissent au quotidien ses actionnaires mises à part, ce serait certainement le fait qu'il recrée des liens physiques entre ses utilisateurs. Au contraire des réseaux sociaux, Pokémon Go provoque en effet une interaction réelle entre les joueurs à travers des rassemblements près des points d'intérêt appelés «PokéStops». En confrontation à cela, entre violation d'espaces privés, usage des smartphones pendant la conduite, éloignements d'enfants dans des zones où ils peuvent se perdre en quête des petits monstres et chutes, les perversions de ce jeu sont difficiles à énumérer. Contacté par ALM, Alaa-Eddine Kaddouri, fondateur d'un studio de développement de jeux vidéo basé en France, explique qu'on cela ne devrait pas aller jusqu'à réécrire des textes de lois spécifiquement pour des phénomènes comme celui-là. «À l'état actuel, les problèmes causés par Pokémon Go sont tous dans le cadre des lois en vigueur. Si le phénomène dégénère, c'est l'éditeur du jeu qui réagira pour mettre des consignes et affiner son modèle mais la vigilance de l'utilisateur reste indispensable».
Médecine, aéronautique, marketing et gaming
Il est à préciser toutefois que nous ne sommes pas au premier jeu avec réalité augmentée. Ingress est un jeu développé par Niantic et qui a été téléchargé plus de 12 millions de fois. Pour les spécialistes, celui-ci a servi de matrice de développement pour Pokémon Go. «Mais Pokémon Go a le mérite de vulgariser le concept de réalité augmentée», nous confie Alaa-Eddine Kaddouri avant d'ajouter qu'il est primordial de faire la part des choses entre la réalité augmentée et celle virtuelle. «Les deux notions sont intimement liées mais les procédés sont différents. La réalité augmentée se contente d'enrichir le monde réel avec des éléments virtuels au moment où la réalité virtuelle immerge l'utilisateur dans un monde tri-dimensionnel virtuel ou à réalité augmentée. C'est le cas des solutions utilisées en médecine pour immerger les apprentis chirurgiens dans des situations réelles».
En effet, ces technologies ne sont pas confinées au gaming mais s'étendent à des applications très sérieuses. La médecine bénéficie de l'assistance en réalité augmentée qui fournit en temps réel des informations au chirurgien durant son intervention. En marketing, des enseignes permettent d'essayer des lunettes en ligne, de visualiser des peintures murales chez soi et le résultat d'une disposition de meubles avant même de les acheter. «Les solutions ne sont pas encore généralisées mais le potentiel et l'utilité sont énormes. Cela dit, je reste prudent vis-à-vis des effets de «hype» que la réalité virtuelle vit actuellement. C'est-à-dire un pic d'enthousiasme qui sera suivi d'une phase de désillusion pour ensuite atteindre une période de stabilisation où la technologie devient réellement utilisable», tempère-t-il. Selon lui, le Maroc suivra certainement la tendance sans pour autant être proactif au niveau technologique. «La technologie en soi n'est pas très complexe d'autant plus qu'il existe aujourd'hui des outils et des moteurs de jeux qui prennent en charge toute la complexité de la VR et de l'AR. Seulement voilà, cela reste un marché de niche qui intéresse peu de monde».


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