Zineb Benabdejlil, directrice générale de «Paramètre» et membre du Centre des Jeunes Dirigeants (CJD), association de chefs d'entreprise de moins de 45 ans, attend des mesures concrètes du nouveau gouvernement. ALM : Qu'attendez-vous de la nouvelle chambre des Représentants ? Zineb Benabdejlil : Qu'elle se mette au travail le plus vite possible, et qu'elle inscrive parmi ses priorités l'élaboration d'un nouveau code du travail et d'une nouvelle fiscalité, qui sont à mon sens, les deux éléments les importants pour nous, dirigeants d'entreprise. Comment voyez-vous le profil du nouveau Premier ministre ? Un Premier ministre doit être avant tout un homme politique qui doit savoir décider de ce qui est important, et de ce qui ne l'est pas. Il doit mettre en pratique une politique économique à même de relancer l'économie nationale. Pour ce qui est du poste de ministre des Finances, il doit, à mon avis, avoir un double profil, de politicien et d'économiste. Il ne s'agit pas uniquement d'un simple comptable. Le poste de ministre des Finances a une dimension politique, puisqu'une bonne politique ne va pas sans une bonne économie. Comment voyez-vous la coalition qui devrait former le gouvernement ? Elle doit être crédible et homogène tant que possible, vu le contexte actuel. Pour ce qui est d'une éventuelle participation du PJD au gouvernement, j'ai eu le plaisir de rencontrer certains des cadres de cette formation politique dans le cadre associatif, et je n'ai pas entendu de programme économique. Avec 35 femmes députés, pensez-vous que ceci ferait évoluer la situation de la femme au Maroc ? Nous l'espérons toutes, en tant que femmes d'abord, et en tant que femmes chefs d'entreprises ensuite. Evidemment, ces femmes élues seront appelées à participer à la vie politique nationale par l'élaboration de nouvelles lois et l'instauration de réformes, pour que leur action puisse avoir une grande influence. En tout cas, leur élection représente une grande lueur d'espoir.