L'ONCF. Avec un résultat net de plus de 283 millions de dirhams, soit une amélioration de 9,29% par rapport à 2000, l'ONCF est sur les bons rails. La gestion rigoureuse de la dette et de la trésorerie et la modernisation du savoir-faire ont fait que le taux de l'autofinancement est passé à plus de 76%. Passée l'étape de la restructuration dont l'Office national des chemins de fer (ONCF) a fait l'objet, le temps est au développement de cette entreprise publique. Après l'arrivée, il y a deux ans, de la nouvelle direction, menée par Karim Ghallab, le taux de financement de l'ONCF est passé de 41,27% à 76,81% pour les années 2000/2001. D'après le rapport d'activité de l'Office, publié à l'occasion de la tenue, mercredi dernier à Rabat, de son conseil d'administration, l'entreprise a terminé l'exercice 2001 avec un résultat net de 283,6 millions DH. Soit une amélioration de 9,29 % par rapport à l'année précédente. Le protocole d'accord que l'ONCF a signé avec l'Etat, portant sur l'assainissement de cette entreprise, semble apporter ses fruits. L'Etat s'était engagé à accompagner l'ONCF dans ses efforts de développement, de recentrage sur sa mission de base et d'adaptation à la mutation de l'office. Cela s'est traduit par une dotation de près de un milliard et demi de dirhams. En contre-partie de cette somme, déboursée sur une période de quatre années, l'Etat exigeait l'amélioration, par l'Office, de son résultat d'exploitation à même de lui permettre une meilleure capacité d'autofinancement. Un défi que l'ONCF a réussi. Le résultat d'exploitation a atteint en 2001 plus de 298 millions de dirhams, alors que l'autofinancement précité s'est établi à 725 millions de dirhams, contre 659 millions DH en 2000. Soit une amélioration de 10 %. Présidé par Abdeslam Zenined, ministre du Transport et de la Marine marchande, le conseil d'administration a également été l'occasion de recenser les plus importantes réussites de l'ONCF cette année: le doublement de la voie ferrée jusqu'à Fès et la libéralisation des tarifs ferroviaires depuis juin dernier. L'approche marketing prônée dans ce sens est l'agressivité et l'adaptation des prestations de transport ferroviaire, aussi bien pour les voyageurs que pour les marchandises aux besoins de sa clientèle. Le transport de voyageurs a porté sur 13,57 millions de personnes. Les recettes hors TVA ont atteint 493 millions de dirhams, soit une augmentation de 8,42 % comparativement à l'année dernière. Le même succès n'a pas été enregistré dans transport des marchandises. Prolifération de l'informel oblige, cette activité a accusé une baisse de 15,67 % et s'est établie à 3,82 millions de tonnes pour des recettes hors TVA de l'ordre de 305,6 millions DH. Dans cette rubrique, le transport des phosphates a porté sur 20,20 millions de tonnes, augmentation ainsi de 9,8% par rapport à l'exercice 2000. En matière d'investissement, des réalisations de 941 millions de dirhams ont été enregistrées en 2001 pour un budget global de 1,86 milliard DH, soit un taux de réalisation de 50,7 %. L'ONCF a ainsi pu s'acquitter dans les délais de toutes les dettes échues. L'investissement prévu dans le cadre du nouveau contrat-programme Etat-ONCF 2002-2005, est de l'ordre de 5,59 milliards de DH (hors TVA). En vertu de ce contrat, l'Etat accordera à l'ONCF des dotations en capital de 1,95 milliards DH, dont 329 millions en 2002, 434 millions en 2003, 530 millions en 2004 et enfin 656 millions en 2005. Reste également à saluer l'action de l'Office en faveur des salariés, notamment la politique sociale de soutien à l'accès à la propriété, la politique de formation et de développement des compétences.