Le service de collecte des ordures ménagères à Tanger ne s'est pas beaucoup amélioré et souffre encore de plusieurs problèmes, notamment le retard de passage des camions pour le ramassage et nettoiement, le manque des centres de traitement ainsi que le nombre insuffisant de conteneurs à déchets. C'est du moins ce qui ressort du rapport annuel sur la situation environnementale de la ville (au titre de l'année 2015), présenté lors d'une conférence de presse organisée dernièrement par l'Observatoire de la protection de l'environnement et des monuments historiques de Tanger (OPEMH). Réalisé par l'OPEMH avec le soutien de la fondation allemande Friedrich Ebert Stiftung, ce rapport fait part que ce secteur, dont la gestion est assurée, depuis le mois de mai 2014, par les deux sociétés Sita El Beida (dans la zone de l'Est) et Athena Sando (dans la zone de l'Ouest), connaît une production moyenne par habitant d'un kg/jour contre 0,75 kg/jour au niveau national. «La zone de l'Est produit à elle seule environ 58% de l'ensemble de la production de déchets ménagers de la ville. Cela résulte du fait que cette zone connaît une forte densité de population par rapport à celle de l'Ouest», selon les membres du comité en charge de la réalisation de ce même rapport. Ces derniers ont mis en avant que l'année 2015 a été marquée par l'élargissement de l'opération de propreté et d'embellissement à un nombre important de quartiers en particulier populaires. Lancée à l'initiative des jeunes Tangérois, cette opération a été à l'origine «du prix annuel Ibn Battouta créé par l'OPEMH pour récompenser les meilleurs quartiers ayant bénéficié de cette initiative», a tenu à préciser ce comité organisationnel. Concernant les déchets médicaux, l'OPEMH qui a toujours mis en garde contre les dangers ce type de déchets, a souligné qu'une série de rencontres et d'enquêtes a été menée sous l'encadrement des experts et avec le soutien de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Tanger, et ce au niveau des hôpitaux publics, des cliniques privées et des sociétés en charge de la gestion de ce secteur. Il en a résulté, poursuit la même source, un classement en deux catégories «des déchets dangereux ou non dangereux». Les hôpitaux, les laboratoires d'analyse et les autres établissements similaires publics sont engagés de conclure des contrats avec des opérateurs spécialisés, et ce conformément à loi n° 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination. Créé en 2012, à l'initiative des Tangérois très connus pour leur militantisme associatif et syndical, l'OPEMH vise à promouvoir et protéger le patrimoine naturel et historique en collaboration avec les responsables et les parties prenantes aux niveaux national et international