L'ancien président du Conseil italien Silvio Berlusconi, hospitalisé depuis mardi matin, va devoir être opéré du coeur d'ici le milieu de la semaine prochaine pour un remplacement valvulaire aortique, annonce son médecin personnel. « Nous avons diagnostiqué avec certitude une pathologie de la valve aortique appelée insuffisance aortique », a déclaré à la presse Alberto Zangrillo. « Il risquait de mourir. Il était dans un état vraiment sérieux, préoccupant et il le savait », a-t-il ajouté. Le médecin a indiqué que ce type d'intervention, qui dure en général quatre heures, comportait un risque de mortalité évalué à 2 pc. Il a ajouté que Berlusconi, dont le parti Forza Italia a obtenu des résultats plutôt mitigés lors des élections municipales partielles de dimanche dernier, serait bien avisé d'abandonner la politique. L'ancien chef du gouvernement italien a été admis mardi matin dans un hôpital de Milan pour »insuffisance cardiaque'', avait-t-on indiqué de sources médicales. « Il ne s'agit pas d'un malaise cardiaque. Le président Berlusconi souffre seulement d'une insuffisance cardiaque qui nécessite des contrôles médicaux », avait-t-on souligné auprès de Forza Italia, observant que « son hospitalisation était, par précaution, programmée depuis longtemps ». Selon les même sources, « cette insuffisance cardiaque serait due à l'effort consenti par Berlusconi lors de la campagne électorale ». Déjà victime d'un malaise cardiaque, Silvio Berlusconi, âgé de 79 ans, s'était fait poser il y a une dizaine d'années un stimulateur électrique aux Etats-Unis, remplacé en décembre dernier dans un hôpital milanais. En dépit de ses conditions de santé et ses démêlés avec la justice, Berlusconi insistait à être omniprésent sur la scène politique et sa rivalité pour le leadership de la droite italienne, avec le chef de la Ligue du nord, Matteo Salvini, alimentait souvent les colonnes des quotidiens locaux.