Il est assez rare qu'une promotion exalte en chanson ses sentiments à l'issue d'une cérémonie de remise de diplômes. Cela a pourtant été fait, vendredi dernier à Rabat, par la 17ème promotion de 34 inspecteurs élèves relevant des douanes de pays africains et de la République d'Haïti ayant exprimé, à travers cette chanson, leur gratitude au Maroc et leur nostalgie pour leurs pays. De quoi offrir un moment de joie au public présent et à eux-mêmes ! Outre cette célébration, la promotion de 2015-2016 n'a pas manqué, à travers son major, de s'exprimer sérieusement sur un souhait. «Nous voulons un suivi des cadres formés», précise le major de la 17ème promotion comprenant des douaniers issus du Maroc, du Congo, de Gabon, de la République de Guinée, du Mali, du Niger et d'Haïti. Selon lui, l'administration douanière, également partenaire des entreprises s'adapte, dans l'ensemble, aux évolutions qui s'imposent à elle. «Le métier de douanier est très large. Il permet l'accès au dédouanement des marchandises, à la protection des frontières et à la collecte des recettes entre autres», estime, dans ce sens, le directeur général de l'Administration des douanes et impôts indirects (ADII), Zouhair Chorfi, qui qualifie la cérémonie de remise des diplômes de «tradition». Ceci étant, les douaniers célébrés disposent d'un Bac+4 et comptent à leur actif une expérience de 4 à 5 ans. Les attestations qui leur ont été délivrées couronnent un cycle de formation international étalé sur 9 mois marqués par des cours théoriques dispensés par l'équipe pédagogique de l'Institut de formation des douanes à Casablanca dispensés avec le soutien de l'Agence marocaine de coopération internationale (AMCI). Pour mettre en pratique ces cours, les inspecteurs élèves ont bénéficié de stages dans les ports marocains. Ainsi, ils ont fait le déplacement à Casa port, Tanger Med et un certain nombre d'entreprises. «Chose qui permet à nos collègues de douane africains de partager nos préoccupations et s'initier à des techniques et méthodes relatives au processus de dédouanement», précise M. Chorfi. Cette formation, qui rentre dans le cadre de la coopération Sud-Sud est, selon lui, très demandée, «c'est pourquoi nous essayons d'y répondre dans la mesure du possible et nous avons un potentiel de la consolider dans l'avenir». Pour rappel, ledit institut, ex-centre de formation douanière, dispense une telle formation depuis 1978. Dans l'ensemble, certains participants à ce cycle sont sélectionnés par la douane française dans le cadre de la convention de partenariat signée par les douanes marocaine et française en 2002, pour bénéficier soit d'une bourse de l'AMCI ou du ministère français des affaires étrangères, soit d'une prise en charge par leur administration d'origine.