Les cas de triche enregistrés lors des examens de baccalauréat sont passés de 1009 cas en 2008 à 10.956 en 2015. C'est ce qu'a indiqué le ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle, lors du conseil de gouvernement jeudi 26 mai 2016. Concernant les mesures prises et ressources mobilisées afin d'assurer le bon déroulement des examens, le ministère a annoncé la mobilisation de 31 commissions de préparation des épreuves pour élaborer 189 sujets d'examen et 189 grilles de correction. Au niveau des académies, il a été procédé à la mobilisation de commissions régionales composées de 213 membres pour imprimer et préparer les enveloppes des sujets des examens, à l'aménagement de 1.546 centres d'examens et 21.600 salles d'examen, outre la mobilisation de 50.000 cadres pédagogiques chargés de la surveillance lors des examens,. Présentant les nouvelles dispositions à même de préserver la crédibilité de ce diplôme, le ministère a annoncé plusieurs mesures prises afin d'interagir avec fermeté avec certains comportements négatifs accompagnant ces épreuves. Il sera question cette année du renforcement des mécanismes de sécurisation des centres d'impression et de tirage des sujets et l'immunisation de ces espaces contre l'utilisation des moyens de communication électronique tout en réduisant le nombre des intervenants dans cette opération outre l'adoption d'un nouveau système de contrôle en continu des opérations et des espaces internes et externes de ces centres par caméras. Il sera également procédé au renforcement des mécanismes de sécurisation du transport des sujets à partir des centres de distribution vers les centres d'examen. Ces dispositions de sécurisation comportent également la création d'une cellule nationale et de cellules régionales et provinciales de veille et de suivi afin de surveiller toutes les données circulant sur internet en relation avec les données et documents en relation avec les épreuves du baccalauréat et utiliser les résultats de ces surveillances dans l'immunisation de l'examen. Aussi l'ensemble des candidats aux examens du baccalauréat ont été invités à présenter un engagement, dûment signé et certifié, attestant qu'ils ont eu connaissance des lois et décisions en relation avec la fraude lors des examens et des peines appliquées à ces cas. Ainsi selon ces lois, la possession d'un téléphone portable ou tout autre appareil de communication électronique est considérée comme cas de fraude nécessitant la comparution de son auteur devant les commissions statuant sur les cas de fraude. Pour rappel, les épreuves de la session ordinaire de l'examen national unifié du baccalauréat, toutes branches confondues, se dérouleront du 7 au 9 juin 2016, alors que ceux de la session de rattrapage auront lieu du 12 au 14 juillet, avait annoncé le ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle.