Selon Maroc telecommerce, «Sur la base du retour d'expériences internationales, pour booster le créneau du commerce électronique (B2b et B2C) à fort potentiel, il faut multiplier les canaux de paiement au-delà de la carte bancaire. Si les Marocains commencent à avoir confiance en le système du paiement sur internet par carte électronique, ce n'est visiblement pas le cas pour le reste des modes. Notamment la pratique du paiement multi-canal qui ne s'est pas encore vigoureusement installée, ou en tout cas pas comme l'ambition numérique du Royaume l'aurait exigé. Au Maroc, ce sont aujourd'hui trois institutions qui se penchent sur la promotion du paiement multi-canal. Il s'agit de Maroc Telecommerce, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et la Fédération des technologies de l'information, des télécommunications et de l'offshoring (APEBI). Celles-ci tiendront une rencontre à ce sujet le 24 mai à Casablanca. Les opportunités offertes par le paiement multi-canal seront au cœur d'un conclave de spécialistes. Ceux-ci se questionneront sur l'avenir du paiement par agence bancaire, e-banking, mobile banking ou encore par les GAB. Ces canaux intéressent de plus en plus et constituent, s'ils sont développés, un vrai gisement de croissance numérique pour le Maroc. Un pays où les transactions en ligne ont cumulé en 2015 un chiffre d'affaires dépassant le seuil de 1,3 milliard de dirhams. Si l'on fait un benchmark, la majorité des expériences réussies est loin de se suffire des cartes bancaires et mise gros sur la multiplication des canaux. «Sur la base du retour d'expériences internationales, pour booster le créneau du commerce électronique (B2b et B2C) à fort potentiel, il faut multiplier les canaux de paiement au-delà de la carte bancaire. Un gisement de croissance que Maroc Telecommerce avec les banques ambitionnent d'explorer», apprend-on auprès de Maroc Telecommerce. Pour ce faire, il faut d'abord instaurer la base. Autrement dit, mettre à la disposition des particuliers, des entreprises et des administrations un large choix de canaux et moyens de paiement électronique. C'est en tout cas ce que confirme Samira Gourroum, directrice générale de Maroc Telecommerce. Pour elle, le paiement multi-canal va de soi avec «un service qui permet à tout émetteur de créances ou fournisseur de produits ou services de diversifier ses canaux d'encaissement et garantir ses paiements en temps réel, en accédant à une panoplie de canaux et moyens de paiement électronique conviviaux, disponibles 24/24, très accessibles pour les clients et hautement sécurisés». Cette vision sera confortée et appuyée par une journée thématique sur le sujet et où seront discutés des points tels que l'état des lieux du e-commerce au Maroc, l'exploration des gisements de croissance de l'économie numérique, notamment à travers l'accélération de l'adoption des solutions de paiement électronique multi-canal et le développement des échanges B2B. Cette même journée du 24 mai sera marquée par l'annonce des noms des premiers cyber-marchands labellisés E-Thiqua par la CGEM et le ministère de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique.