La Russie sera la prochaine destination pour exporter les produits agricoles marocains. Une aubaine pour le développement économique du pays selon l'Association marocaine des exportateurs (Asmex). Celle-ci met le point sur le fait que ce nouveau cap est susceptible d'offrir de nombreuses opportunités pour les entreprises du secteur. Un constat porteur, qui a fait l'objet d'une rencontre-débat lors du Salon international de l'agriculture de Meknès (SIAM), le 29 avril. «Les opportunités existent sur le marché russe, néanmoins il convient aux exportateurs pour les saisir de recourir aux différents partenaires qui peuvent les accompagner», souligne Hassan Sentissi El Idrissi, président de l'Asmex. Les entreprises exportatrices doivent ainsi travailler sur plusieurs volets. Les intervenants lors de cette rencontre ont relevé les actions nécessaires du point de vue financier. Il s'est avéré qu'il est d'abord nécessaire de souscrire à des polices d'assurance pour se couvrir sur ce nouveau marché. Selon la Société marocaine d'assurance à l'exportation (SMAEX), «il est possible de profiter de la crise que connaît actuellement la Russie en termes de baisse du cours du rouble ou la baisse des prix des produits pétroliers, afin de promouvoir l'exportation des produits marocains. Mais pour éviter tout risque, l'entreprise exportatrice doit impérativement s'accompagner d'une bonne couverture». A cet effet, la Smaex n'a pas hésité à souligner l'existence de plusieurs assurances de prospection, de commercialisation et de participation aux salons et aux foires. En termes de logistique, Timar a proposé lors de la rencontre d'autres solutions de transport, notamment par voie terrestre. Ceci s'accompagne par l'augmentation de la capacité de fret des appareils de Royal Air Maroc qui desservent Moscou à partir de Casablanca. Le volet financier a également été abordé par le Crédit Agricole du Maroc. Ce dernier s'est engagé à mettre à la disposition des opérateurs des produits et des services sur mesure qui permettent une adaptation optimale à la complexité des opérations à l'international. La problématique qui reste à relever concerne la périssabilité des produits marocains exportés en Russie. A ce sujet, les exportateurs sont appelés à mettre en place une logistique qui puisse réduire les délais actuels d'acheminement des produits vers ce nouveau marché. La convertibilité dirham/rouble sera également examinée pour réduire le risque de change que pourront subir les exportateurs marocains. A noter que cette étude ne concerne pas uniquement le secteur agricole, mais englobe les exportations agro-alimentaires et les produits de la mer. Maryem Laftouty (journaliste stagiaire)