Il s'agirait d'une véritable révolution dans la recherche pour détecter les bactéries et les virus ainsi que les risques encourus chez les porteurs. Cette nouvelle piste de recherche n'est pas une simple piste puisque c'est l'éminent professeur Luc Montagnier, prix Nobel de médecine (2008) pour sa découverte du virus VIH, responsable du virus du sida, qui en est à l'origine. Invité hier à l'Université Mohammed VI des sciences de la santé, le biologiste virologue français revient sur ses dernières recherches qui augurent d'une médecine nouvelle. «J'espère que la médecine s'effectuera sans hôpitaux, ce qui n'est pas encore d'actualité», se plaira-t-il même d'avancer. Ses travaux de recherches abondent dans ce sens. L'orateur rappelle ses recherches qui ont permis de décrire une propriété jamais encore explorée de l'ADN d'agents infectieux, les bactéries dans un cas et le VIH dans l'autre. Les travaux datent de 2009 déjà et les recherches sont en cours. Selon l'éminent professeur, «l'ADN induirait des nanostructures dans l'eau émettant des ondes électromagnétiques de basse fréquence après filtration, agitation et dilution». En clair, les recherches du prix Nobel médecine révéleraient le fait que l'eau possède une mémoire. Poussant son raisonnement devant une audience composée principalement de médecins spécialistes, chercheurs et enseignants en biophysique, le célèbre chercheur explique que cette voie conduirait à un système de détection hautement sensible des infections bactériennes chroniques humaines et animales. Les espérances du professeur Luc Montagnier sont grandes à ce niveau. «Le chercheur et ses équipes comptent se servir de ces signaux électromagnétiques, support d'une mémoire qu'aurait gardée la solution où s'est trouvé l'ADN de l'agent infectieux, comme d'un marqueur biologique de l'infection». L'hypothèse que des bactéries seraient impliquées dans l'autisme et d'autres maladies chroniques a été clairement rappelée lors de la conférence donnée hier dans l'enceinte de l'université. Compte tenu des hypothèses très controversées quant à l'origine de l'autisme, une découverte dans ce sens représenterait une véritable avancée. La piste infectieuse représentant la cause de l'autisme n'est plus à écarter. L'heure est encore au stade de recherches. Des investigations qui sont poussées à haut niveau... En 2009, l'éminent chercheur décide de former un groupe de recherche et de traitements à propos des maladies chroniques avec les docteurs Rueff et Skorupka, de former un groupe de recherche et de traitements à propos des maladies chroniques. Baptisé Chronimed, le groupe de chercheurs et de médecins se réunit régulièrement à l'Unesco. Reconnu dans les quatre coins du globe, Pr Luc Montagnier est recruté dans le cadre de son projet à l'Université Jiao-tong de Shanghai en Chine, en 2010, à l'âge de 78 ans ! A 83 ans, le professeur émérite continue à sillonner les quatre coins du monde pour partager ses découvertes et ses pistes de recherches avec ses confrères de tous les continents. Au Maroc, l'université de médecine privée Mohammed VI compte investir dans la recherche en créant un centre à part entière. L'annonce fut faite par Pr Mohamed El Andaloussi, président de ladite université, lors de l'événement. Une bonne manière de positionner l'établissement encore jeune, certes, mais soutenu par des moyens humains et financiers importants !