C'est à partir de ce jeudi 14 avril que les députés allemands votent pour classer le Maroc, l'Algérie et la Tunisie parmi les pays sûrs. Ce statut exclut les migrants issus de ces pays de la série de mesures encadrant l'intégration des réfugiés, leurs droits et leurs devoirs et qui a été approuvée tôt ce même jeudi par la coalition gouvernementale allemande. Parmi les mesures de cet accord conclu au bout de sept heures de tractations doit être converti en loi, les autorités attribueront un lieu de résidence aux demandeurs d'asile reconnus en tant que tel. Objectif : mieux les répartir sur le territoire et d'éviter ainsi les ghettos. « Une violation de cette attribution exposera les personnes concernées à des conséquences », indique le document. Le document prévoit également de priver de droit de séjour durable les réfugiés qui ne feraient pas suffisamment d'efforts pour s'intégrer, notamment par l'apprentissage de la langue allemande. L'accord comprend également un volet dédié à l'emploi des réfugiés afin de faciliter leur embauche. Jusqu'ici, les demandeurs d'asile ou personnes de statut équivalent ne pouvaient occuper un emploi que dans la mesure où il ne trouvait pas preneur parmi les Allemands ou les citoyens de l'UE: cette restriction sera levée durant trois ans. Les réfugiés en formation se verront attribuer un droit de séjour pour la durée de leur apprentissage, afin qu'ils puissent trouver un emploi. Quelque 100.000 offres d'emploi seront proposées aux demandeurs d'asile. Pour rappel, l'Allemagne a accueilli plus d'un million de demandeurs d'asile en 2015.