Le Maroc, qui a entrepris des réformes multisectorielles, offre de grandes opportunités aux fonds souverains qui projettent de se lancer dans des investissements rentables et durables. Ainsi, le Groupe Banque islamique pour le développement (BID) et la Société d'investissement énergétique (SIE) ont signé hier à Rabat, lors du 2ème forum de l'investissement souverain des pays membres de la BID, un accord de partenariat pour la mise en place d'un fonds d'investissement dédié aux énergies renouvelables. La convention a été signée par Ahmed Mohammed Ali Al Madani, président du Groupe Banque islamique pour le développement, et Ahmed Baroudi, directeur général de la SIE. «Le Maroc est le premier bénéficiaire des investissements de la Banque islamique de développement», a souligné lors de ce point de presse Mohamed Hadi Al Hajerry, directeur des investissements au sein de la BID. Et de poursuivre que : «l'objectif principal de l'accord qui a été signé entre le Groupe BID et la SIE est de créer des opportunités d'investissement dans le secteur des énergies renouvelables aussi bien au Maroc que dans la région». Pour lui cette convention est une opportunité pour le Maroc surtout en termes de création d'emplois dans ce domaine prometteur. Les deux partenaires n'ont pas encore défini le montant à injecter dans ce fonds. Dans ce sens, le directeur des investissements à la BID a précisé que «le financement de ce fonds est encore en phase d'étude». Notons que la BID a réitéré son soutien à plusieurs secteurs jugés porteurs au Maroc, notamment les infrastructures, le Plan Maroc Vert et les énergies renouvelables. Sans oublier de citer l'événement phare de la COP22 prévu à Marrakech au mois de novembre prochain, ce qui signifie que d'ici là le Maroc devra démontrer qu'il a pris le virage de l'énergie verte. Par ailleurs, Mohamed Boussaid, ministre de l'économie et des finances, a affirmé lors d'une réunion à huis clos à l'occasion de l'ouverture de ce 2ème forum que «plusieurs secteurs stratégiques au Maroc offrent de multiples opportunités aux fonds souverains cherchant à monter des projets rentables et assurément durables, dans le cadre de la diversification sectorielle et géographique de leurs affaires». Il a ajouté qu'«en vue de saisir ces opportunités, le Maroc aspire à développer le partenariat entre les secteurs public et privé, à mobiliser de nouvelles sources de financement, notamment les investisseurs institutionnels, et à mettre en place des partenariats avec les fonds souverains». À son tour, le président de la BID a indiqué que «ce 2ème forum se veut une occasion précieuse pour échanger les points de vue entre les structures financières sur les opportunités d'affaires offertes par les pays membres. Il s'agit également d'encourager ces fonds pour investir davantage, notamment en matière des infrastructures et des énergies propres», a-t-il ajouté. Il est à mentionner que les organisateurs ont annoncé que la troisième version de ce forum d'investissement souverain aura lieu en Indonésie en mai 2017.