La Société centrale de réassurance (SCR) a enregistré en 2001 un chiffre d'affaires en hausse de 12 %, en dépit des événements du 11 septembre. Cette croissance est le fruit des augmentations des primes de la branche aviation et la mise en place de nouvelles procédures d'estimation des primes. Partout dans le monde, le marché de l'assurance et de la réassurance, a été fortement secoué par les évènements du 11 septembre 2001. En témoigne d'ailleurs le dépôt de bilan par bon nombre de compagnies du secteur, notamment les entités spécialisées dans les branches à haut risque. L'aviation et l'industrie en forment les principales composantes. Ce constat n'a pu qu'être relaté par la Société centrale de Réassurance (SCR) dans son dernier rapport annuel. Comme réponse aux multiples interrogations émanant des opérateurs du secteur d'assurance et de réassurance sur les mécanismes directs à mettre en place pour mettre le marché à l'abri des turbulences du marché international et mobiliser l'épargne locale, cette compagnie, qui continue de bénéficier de la garantie d'équilibre de l'Etat, s'est engagée dans un plan d'action dont l'objectif est de renforcer la mission de réassureur qui lui incombe. Filiale de la Caisse de dépôt et de Gestion, la SCR est considérée comme étant la première compagnie de réassurance du marché marocain, avec plus de 70 % de part de marché. Employant quelque 180 personnes, dont 80 cadres supérieurs et 20 ingénieurs, elle pratique en plus de la gestion de la cession légale qui représente 60 % de son portefeuille global, des opérations purement conventionnelles, dont 5 % sont des affaires étrangères. En perspective de l'année 2002, selon la SCR, le retour des marchés de l'assurance et de réassurance à des tarifs plus équilibrés laisse augurer, en l'absence de catastrophes majeures, des résultats techniques meilleurs que ceux des années précédentes. Il convient de noter dans les hausses tarifaires intéressantes intervenues au niveau des contrats souscrits par la SCR aussi bien au niveau des affaires conventionnelles marocaines qu'à celui des affaires internationales. En effet, la rubrique des affaires conventionnelles a été marquée au titre de l'exercice écoulé par un chiffre d'affaires en progression de 19,95 %, passant de 594 MDH en 2000 à 712 MDH l'année suivante. Cette hausse a résulté d'un accroissement de 29,71 % des affaires étrangères et de 19,45% des affaires conventionnelles marocaines. Les primes agréées au niveau de ces dernières ont frôlé le volume de 610MDH contre 515MDH acceptées en 2000. Au titre de l'année écoulée, la SCR a réalisé un chiffre d'affaires de 1,78 milliard de DH en croissance de presque 12 % par rapport à 2000. Les augmentations des primes de la branche aviation et le produit de la mise en place de nouvelles procédures d'estimation des primes en sont les facteurs-clés. Les effets du 11 septembre n'ont eu qu'un effet modéré sur les performances de la compagnie en 2001. Un effet reporté sur 2002 ?