Après l'arrestation de l'ancien président, les autorités procèdent à la dissolution du conseil de la commune de Moulay Abdellah à El Jadida. Après les arrestations de l'ancien président de la commune de Moulay Abdellah, Abdellah Bchaïker, condamné déjà l'année dernière à quatre ans de prison ferme par la Cour spéciale de justice de Rabat pour détournements de deniers publics, faux et usage de faux, du temps où il était aux commandes de cette commune jusqu'à sa destitution conformément à l'article 7 de la charte communale de 1976, de la commune rurale de Ouled Hcine (1983-1992), du chef de service du personnel, Hassan Aoussi, du régisseur en dépenses, Kinani Mohammed, de la commune rurale de la commune de Moulay Abdellah, du secrétaire du conseil de la dite commune, Falil Ahmed, et de l'adjoint du trésorier général d'El-Jadida, Ammari Mohamed, pour falsification d'un procès-verbal de la session d'août 1999 et détournements de deniers publics, le gouverneur de la province d'El-Jadida, M.Mohammed El Fassi Fihri, a procédé à la dissolution pure et simple du conseil communal de Moulay Abdellah conformément à l'article 49 de la charte communale de 1976. Cette décision, considérée par les citoyens comme à la fois sage et courageuse, a été bien accueillie dans les milieux de la région de Doukkala. En effet, cette commune, l'une des plus riches du royaume, a été de tout temps considérée comme une poule aux oeufs d'or aussi bien par les autorités de l'ancienne ère que par les présidents communaux et leurs proches collaborateurs qui s'y sont succédé depuis l'installation du port Jorf Lasfar et les entités industrielles avoisinantes. De rebondissements en rebondissements scandaleux, les événements que vit actuellement cette commune risqueraient de dégénérer pour entraîner d'autres victimes dans son sillage. Puisq'en ces temps, la brigade judiciaire de la Gendarmerie Royale enquête sur des malversations plusieurs conseillers communaux dont sont les auteurs. L'on croit savoir aussi que l'ex-gouverneur de la province et d'autres personnes impliquées comparaîtraient aussi devant la Cour spéciale pour falsification et d'autres dossiers douteux, actuellement au ministère de l'Intérieur. Va-t-on enfin sortir ces dossiers et ces affaires louches que la presse nationale avait dénoncées en son temps? C'est du moins ce que souhaite l'opinion publique doukkalie et nationale. Car il serait aberrant de ne pas demander des comptes à des conseillers et des présidents sans le sou, pas plus tard qu'hier, et qui sont devenus comme par miracle à la tête de fortunes colossales en espèces et en biens immobiliers,agricoles et autres! Vivement la transparence et l'équité. L'opinion publique n'en serait que satisfaite et ravie. • Azzeddine Hnyen Correspondance régionale