Une nouvelle fois, la femme marocaine arrache ses droits! Dans cette nouvelle ère où le Maroc encourage fortement tout esprit d'initiative en termes d'entrepreneuriat autonome, la femme «artisane» marocaine a ancré sa présence par beaucoup de créativité. Quoique sa présence en tant qu'entrepreneure reste encore très timide par rapport à son homologue masculin et son entreprise souffre d'un taux de mortalité relativement élevé. Quels sont les réels obstacles qui pénalisent la pérennisation et l'expansion de l'activité de l'entreprise féminine marocaine ? «Nous souffrons d'un manque d'aide à communiquer», confie à ALM Amina Douh El Idrissi, 1ère auto-entrepreneur marocaine artisane déclarée par le ministère de l'artisanat. Cette jeune femme mariée âgée de 31 ans, a abandonné son statut de simple salariée après avoir mis au monde deux jumelles. Toutefois, elle s'est découvert une intime passion pour la création de bijouterie fine. Une passion qui s'est transformée rapidement en business, irrégulier certes, mais lui permettant de s'affirmer en tant qu'artisane auto-entrepreneuse. Les exemples sont nombreux et les activités sont multiples. La femme marocaine est initiée à la résistance à l'échec comme, autrefois, à la marginalisation. Malgré cela, les efforts fournis afin de mieux cerner les obstacles juridiques et réglementaires ne sont pas suffisants pour faire évoluer cette entreprise dont la patronne, dans la majorité des cas, est l'unique salariée. Rappelons que parmi les motivations majeures pour avoir pensé à faire porter à la femme marocaine la casquette de chef d'entreprise est la création de valeurs et d'opportunités d'emploi dans le pays. Plusieurs associations militante pour l'intégration de la femme dans le développement économique en tant qu'entrepreneur ont adopté le réseautage comme solution de communication entre les régions. Ce dernier s'avère être un moyen d'échange très efficace et surtout moins onéreux. L'organisation de meetings réguliers permet aux adhérentes de constituer un patchwork d'idées et de savoir-faire qu'elles pourront élaborer individuellement ou même d'une manière collective. Mais est-ce suffisant pour encourager ces femmes chefs d'entreprises à vendre les produits qu'elles ont elles-mêmes confectionnés ? L'absence d'aide à la communication «Entreprise-client» peut être fatale pour la majorité des TPE féminines. Surtout que la femme marocaine se doit d'assurer en priorité, sur le volet sociétal, son rôle de femme et mère ou future mère de famille. Par Maryem Laftouty