Le Maroc est-il devenu une proie à l'intégrisme international ? Après l'arrestation de trois saoudiens à Rabat, des ressortissants pakistanais auraient transité via le royaume. A quelques jours de la campagne électorale, la gendarmerie royale dans la province de Kénitra a procédé à l'arrestation de trois membres présumés de la « Salafia Jihadia ». Ces derniers, selon une tradition qui devient de plus en plus ancrée dans la culture des activistes de l'Islam radical, sont accusés de création d'une bande armée et de multiples agressions à l'encontre des citoyens. Trois membres d'une cellule de la «Salafia jihadia» ont été arrêtés le 5 septembre 2002, au douar Oulad Taleb, dans la commune rurale de Sidi Taïbi, relevant de la province de Kénitra, suite à plusieurs plaintes enregistrées à cet effet, a annoncé le commandement régional de la gendarmerie royale de Kénitra. Dans un communiqué, le commandement régional de la gendarmerie royale précise que des livres, des documents et des cassettes incitant à l'extrémisme ont été retrouvés dans les domiciles des membres de ce groupe qui ont été arrêtés jeudi dernier, tôt le matin, lors d'une patrouille ayant procédé à la réquisition de leur domicile. Plusieurs plaintes avaient été déposées à l'encontre des membres de ce groupe qui, encagoulés, agressaient leurs victimes à l'aide d'armes blanches et de matraques. Deux de ses trois personnes formant le groupe travaillent dans la maçonnerie alors que le troisième individu, âgé de 35 ans, est soudeur. Les personnes interpellées ont été déférées devant la Cour d'appel de Kénitra, pour constitution de bande criminelle et agressions à l'arme blanche. Selon des sources d'informations, les trois détenus auraient fait part de leur appartenance au courant de « Salafia Jihadia », impliqué ces deniers temps dans plusieurs crimes. Par ailleurs, l'on apprend que la police italienne a interpellé jeudi 15 ressortissants pakistanais soupçonnés d'avoir des liens avec le réseau Al Qaïda d'Oussama Ben Laden. La police italienne rapporte que les suspects sont arrivés le mois denier en Italie à bord d'un bateau en provenance de Casablanca. Les pakistanais étaient tous en possession de faux passeports, selon les autorités italiennes. A l'intérieur de leurs cabines, la police aurait trouvé un billet d'avion pour un vol de Casablanca à Karachi, ville pakistanaise devenue un refuge pour les hommes d'Al Qaïda et les Talibans qui ont fui l'Afghanistan.