Le Wydad de Casablanca serait en passe de reprendre son ancien entraîneur, l'Argentin Oscar Fullone. Un entraîneur qui ne cesse de valser à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Le club, lui, sombre dans le doute et reste en mal d'un nouveau départ. La saga casablancaise d'Oscar Fullone n'est pas encore à sa fin. Ayant quitté le Maroc, où il valsait entre le Raja et le Wydad de Casablanca, l'entraîneur argentin serait de retour. Cette fois, ce serait chez les Rouge et Blanc. Le comité du WAC, qui ne sait désormais plus sur quel pied danser, se réunit aujourd'hui. A l'ordre du jour, entre autres affaires qui tardent à avoir une issue, serait l'éventuel recrutement une fois encore de l'Argentin. Même si certaines sources ont démenti cette possibilité, comme c'est le cas pour le quotidien l'Opinion, d'autres persistent et signent. Le confrère le Matin, qui a été par ailleurs le premier à publier l'information, a confirmé que des négociations sont en cours. Aucun ne conteste les compétences de Fullone. L'Argentin a déjà fait ses preuves. Mais depuis qu'il est venu au Maroc, Oscar n'a cessé de multiplier les aller et retour. Lié par un contrat au Raja, il n'hésite pas à claquer la porte. Pour lui, il n'avait plus rien à donner à l'équipe. Parti à l'équipe émiratie «Al Ayn», il échoue et il est remercié. Rentré au Maroc, il divise, volontairement ou non, la famille rajouie. Certains voulaient qu'il reprenne du service alors que d'autres s'y opposaient farouchement. Les seconds avaient raison. Fullone aurait tourné le dos au Raja au moment où l'équipe avait besoin de lui. Fullone est passé après au WAC, avec un salaire faramineux, le plus élevé par rapport à ses pairs qui exercent au championnat national (100.000 dhs). Sans donner de véritables résultats. Lié à l'époque par un contrat de trois ans au WAC, on l'annonce partant pour la Libye, où il est sollicité par le fils de Muammar Kadhafi pour prendre en charge l'équipe nationale pour un montant d'un million de dollars. Les choses en sont restés là avant que le WAC ne pense à le reprendre cette saison. Ceci, alors que le club a déjà fait appel à Rachid Taoussi, qui n'a toujours pas réussi à faire ses preuves après deux défaites. Il faut dire que le WAC, ses responsables surtout, est un club qui cherche les résultats et qui les veut sur le champ. Pour preuve, l'ancien entraîneur des Rouge et Blanc, Fakhreddine Rajhi, que l'on n'a pas hésité à remercier après la défaite du WAC lors de l'avant-dernière journée de la saison écoulée face au Hassania d'Agadir, vainqueur du titre. Ceci, même si tout au long de l'année, Fakhreddine n'a cessé de glaner les victoires et de rétablir une équipe avant lui en mal de résultats. Une chose est désormais certaine, le club wydadi ne sait plus à quel saint entraîneur se vouer. Toujours au creux de la vague financière, tout comme les autres clubs du pays, le WAC n'est pas encore à bout de son malheur. Le manque de prise de décision au sein du club ne fait que traduire un malaise, financier et autre, sous lequel il croule. A eux seules, les salaires que le club doit verser à ses employées dépassent 800.000 DH chaque mois. La FRMF doit au Wydad 3MDH d'arriérés. Sans parler des échéances internationales, comme la Coupe d'Afrique, auxquels l'équipe doit répondre et qui coûtent cher. Une situation des plus intenables à laquelle il faut mettre un terme. « Nos instances sportives manquent de projets et gèrent au jour le jour. Simple exemple : la saison dernière on a parlé de l'instauration imminente du professionnalisme avec relégation de 4 équipes pour démarrer la ligue avec 12 clubs. Résultats : tout a foiré et on n'en parle plus. Alors quel crédit faut-il désormais accorder aux déclarations pompeuses des dirigeants fédéraux ?», déclare Mahmoud Taoujni, secrétaire général du WAC, dans un entretien qu'il a accordé à notre confrère le Matin. C'est dire que la situation alarmante que traverse le club n'est que le résultat d'une gestion défaillante de notre football en général. Le Wydad, la plus riche équipe vu son prestigieux passé où se mêlent sport et nationalisme, et au regard de son palmarès, est dans le doute. Et pas que sur le choix de l'entraîneur.