Ex-colonel de l'armée marocaine, Mohamed Boughdadi a publié récemment un livre où il développe une théorie différente à propos des événements du 11 septembre. Colonel à la retraite, Mohamed Boughdadi est également un écrivain au talent certain. Depuis son jeune âge, il s'est piqué d'écriture. Observateur privilégié de la scène nationale et internationale, cet ex-commandant des troupes sahariennes de 72 ans est auteur de deux livres sur le Sahara marocain. Le dernier ouvrage de M. Boughdadi, sorti récemment, est intitulé : De Pearl Harbor au 11 septembre ou l'hégémonisme chronique des USA. Dans ce livre, le colonel aborde les cas de la domination américaine sur le monde depuis plusieurs décennies. À qui profite le crime du 11 septembre ? s'interroge l'auteur, qui développe une théorie qui va à contre-courant de ce qui est mondialement admis à propos de cette catastrophe. “Le pouvoir washingtonien a déjà sacrifié des milliers des siens en Amérique du sud au XXème siècle, en Europe, en Corée, Au Vietnam, dans l'ïle de Grenade, au Panama, au Chili, en Colombie, au Vénézuela, en Irak“, écrit-il. Pourquoi Washington aurait-il hésité à “préfabriquer“ les attaques du 11 septembre si c'est “pour les intérêts supérieurs de la nation“ ? se demande notre écrivain. Autrement dit, celui-ci insinue que le pouvoir en place à Washington aurait sacrifié pour “la bonne cause“ des milliers d'Américains se trouvant dans les deux tours… Pour arriver à ses fins, l'administration républicaine aurait monté cette opération et manipulé Ouassama Ben Laden pour mener cette attaque terroriste. Une manière de se servir de lui en vue de réaliser des objectifs inavouables : contrôler l'Asie centrale dont l'Afghanistan est “le talon d'Achille“. Trouver le prétexte fourni par le 11 septembre permettrait aussi à Washington d'espionner les pays proches : la Russie, l'Inde, le Pakistan et la Chine. Quatre nations où le danger pourrait venir et menacer l'hégémonisme de l'oncle Sam. Oussama Ben Laden et l'Afghanistan seraient un cheval de Troie ayant permis à l'oncle SAM de mettre un pied dans cette région qui représente la nouvelle frontière pour l'Amérique de Bush. Tout compte fait, sacrifier plusieurs centaines de personnes ( les locataires du World Trade Center) pour atteindre cet objectif primordial n'est pas très cher payé. Fin connaisseur de la stratégie militaire et des plans machiavéliques, Mohamed Boughdadi ne l'écrit pas mais il le dit entre les lignes. Une théorie qui vaut ce qu'elle vaut et qui n'engage que son auteur.