Considérés comme des élus, les membres de la FRMF ne touchent pas de salaire, mais perçoivent des indemnités journalières à l'occasion de leurs déplacements. Les membres du bureau fédéral de la Fédération royale Mmarocaine de football sont des élus. Donc, ils ne touchent pas de salaire, mais plutôt des indemnités de déplacement qui sont fonction des missions ou de l'importance de l'événement. Selon le trésorier de la FRMF, Larbi El Aoufir, en exercice depuis cinq mois, mais qui ne maîtrise pas encore les comptes de la fédération, ces indemnités sont estimées à quelque 2 000 DH par jour. D'après ce dernier, les membres du bureau fédéral ne sont pas nombreux à les percevoir. « 60 à 70 % ne reçoivent pas ces indemnités », a tenu à préciser celui-ci. Pour l'ex-trésorier, Abdellah Ben Hssein, quand il était encore en fonction, celles-ci ne dépassaient pas les 1 200 DH. « Ce n'est pas quelque chose d'établi, mais c'est correct », a déclaré l'ex-financier de la FRMF. De tous ces membres-là, seuls le secrétaire administratif et le directeur financier sont considérés comme des salariés : environ 18 000 DH pour le premier et 15 000 DH pour le second. Selon Ben Hssein, ce sont des salaires qui sont justifiés. «Vu la léthargie de la fédération, ce sont des gens qui bossent. Le poids de la gestion de la fédération repose sur ces gens-là », a expliqué ce dernier. En l'absence de critères bien définis, c'est le bureau fédéral qui désigne lequel des membres doit représenter le Maroc à l'étranger. Mais, dans la réalité, d'autres éléments entrent en jeu et font la différence, tel le copinage. Quand il s'agit de petits événements, l'on s'arrange pour que chacun ait sa part du gâteau. Mais quand il s'agit des grandes manifestations, comme les Jeux Olympiques, la Coupe du monde ou encore la Coupe d'Afrique des Nations, l'on se bouscule parce qu'il y a le voyage et les avantages. «C'est de l'abus que l'on voit régulièrement. C'est devenu monnaie courante. C'est toujours les mêmes. Non seulement ils s'imposent, mais invitent aussi leurs familles, leurs amis…», a tenu à souligner Ben Hssein. Autre exemple, et pas des moindres, celui de Mohamed El Guertili, chef de la délégation marocaine lors du tournoi international de l'amitié de Qatar, et ses 180 000 dollars non encore justifiés. Déplacement qui, le moins que l'on puisse dire, a fait beaucoup de bruit. «Il en a profité pour se servir», a fait remarquer celui-ci. Tous ces déplacements nécessitent, bien évidemment, un budget. Budget prévu à l'avance et qui se situe dans une fourchette allant de 100.000 à 150.000 DH par an. Des voyages ?, il n'y en a pas que pour Sydney, Athènes, Zurich… Il y a également les réunions de la CAF. «On est obligé d'y être présent», a fait remarquer Ben Hssein. Mais là on ne se dispute pas. Il faut dire que tous ces déplacements, ou presque, et qui sont payés par l'argent du contribuable, n'ont rien rapporté au football national. Autrement dit, ils ne servent à rien. Et les dépenses y afférentes sont considérées comme de l'argent perdu. La preuve : le Maroc n'a plus de représentant au niveau de la CAF. Le dernier à avoir représenter notre pays dans cette instance n'est autre que Saïd Belkheyat. Il y avait aussi maître Lahbabi. «Si on n'a pas, aujourd'hui, un lobbying, au sein du conseil exécutif de la CAF, c'est parce qu'on ne capitalise rien. On subit. La politique de la FRMF n'encourage pas la représentativité. C'est quelque chose qui est remis au second plan. Des petits détails, mais qui sont très importants. Il aurait fallu être plus percutant. Regardez nos voisins tunisiens», a souligné notre source.