Mondial 2030 : 35 villes marocaines concernées par des projets de développement    Russia announces Morocco as a BRICS candidate    Iraq reaffirms position on Morocco's sovereignty over the Sahara    L'amélioration des prestations aéroportuaires réduira à moins de 25 minutes le temps entre l'atterrissage et la sortie des passagers de l'aéroport    La Chambre des députés du Paraguay ratifie son soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Wafasalaf lance sa nouvelle campagne d'engagement    Attijariwafa bank et Visa s'associent    KfW accorde jusqu'à 10 millions d'euros de subvention    Le projet de tunnel d'Ourika sur de bons rails, l'autoroute bientôt prolongée jusqu'à Tiznit    Revue de presse de ce mercredi 25 décembre 2024    La Bourse de Casablanca démarre en territoire positif    Pêche : L'ISPM d'Agadir fête sa nouvelle promotion    «Sur les traces de l'esprit de Marrakech»    Kazakhstan : 25 survivants dans un crash d'avion à destination du sud de la Russie    Starlink au Maroc : Quel impact économique et social ?    Entretien de Jindō Morishita avec Al Bayane    Manchester United : Michael Owen s'en prend violemment à Noussair Mazraoui    L'AS FAR porte plainte contre l'entraîneur du WAC Mokwena    La Chambre des représentants adopte le projet de loi sur la grève    Préparatifs du Mondial 2030 : 35 villes bénéficieront de projets de développement    Bilan 2024 des services de la Direction Générale de la Sûreté Nationale    Tan-Tan : inauguration d'une maison des jeunes pour près de deux millions de dirhams    Tunnel d'Ourika : les études finales bientôt conclues, le coût global en dépendra    Les prévisions du mercredi 25 décembre    Le ministère de l'Education nationale prolonge la campagne de sensibilisation sur la rougeole    Un joyau architectural chargé d'histoire et de patrimoine    L'écrivain Mohamed Rafik présente son roman «Sirat Al Obour Alakhir»    Artisanat: célébration des "porteurs du flambeaux" des trésors des arts traditionnels marocains    ADM-"Operation Smile Morocco" : caravane dentaire au profit d'une école limitrophe au réseau autoroutier    Lamine Yamal meilleur jeune joueur du monde, Bilal El Khannouss classé 10e    L'Irak réaffirme sa position sur la marocanité du Sahara    DGSN. Le capital humain au cœur de la stratégie Hammouchi    Le souverain chérifien reçoit un message écrit du président sénégalais    Sekkouri : Le PL sur la grève entend protéger les travailleurs, l'entreprise et élargir les libertés syndicales    « Les Cadeaux » : Une comédie familiale dans les salles marocaines dès le 25 décembre    Rencontre de communication pour la présentation des principaux contenus des propositions de révision du code de la famille    Mercato : Des prétendants anglais et italiens s'alignent pour Hakim Ziyech    La 2ème édition du programme « Trésors des Arts Traditionnels Marocains » célèbre ses Porteurs de Flambeau    Après l'arrêt Diarra, la Fifa modifie sa réglementation sur les transferts    Jazzablanca change de dimension : La 18e édition s'étendra sur 10 jours, du 3 au 12 juillet 2025 !    David Govrin, ancien chargé d'affaires israélien à Rabat, accuse l'Egypte de violer le traité de paix avec Tel-Aviv    Message de condoléances de S.M. le Roi à la famille de feu Mohamed El Khalfi    Football: Le Maroc, une "superpuissance émergente" (New York Times)    CHAN 2025. 9 pays valident leurs tickets pour les qualifications    Un ministre palestinien salue les efforts du Maroc pour l'admission de la Palestine à l'ONU    Défense : les FAR se dotent de nouveaux missiles    Dimensions civilisationnelles et esthétiques    Brazzaville vibre avec la première édition du Festival Muntuta    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Dossier : Rachdi : «Le Maroc est ravagé par la corruption»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 22 - 10 - 2004

Bachir Rachdi, ex-secrétaire général de Transparency Maroc estime, que la lutte contre la corruption s'avère plus difficile avec la résistance de lobbies opposés à la dynamique du changement.
ALM : Quel commentaire faites-vous à l'issue du dernier rapport de Transparency International en ce qui concerne le nouveau classement du Maroc ?
Bachir Rachdi : Je dirais que c'est un classement très inquiétant. Non seulement la position est très mauvaise, mais elle s'est dégradée. Ce qui signifie que la perception internationale par rapport à notre pays est de plus en plus négative. Le Maroc est devenu ainsi un pays considéré comme ravagé par la corruption.
Et les conséquences d'une telle impression peuvent-être extrêmement graves. Une réputation qui ferait fuir les investisseurs, et qui entraînerait une perte de confiance parmi les instances internationales et ainsi de suite. Or, d'après la lecture du classement, vous pouvez constater qu'il existe des pays qui dépassent les 9 sur 10 !!
Une note qui signifie que dans ces pays, la corruption est quasi inexistante ou presque. En tous les cas, la corruption y est très marginale, car à chaque fois qu'un cas se manifeste, il est sévèrement sanctionné. Ce qui n'est pas le cas dans les pays qui ont de mauvaises notes comme le Maroc.
Certes, aucun pays du monde n'est à l'abri de ce fléau humain, mais le fait que cela soit aussi flagrant, c'est très grave. En plus, même par rapport à des pays au niveau de développement comparable avec le Maroc, nous sommes mal placés. La Tunisie est mieux classée que nous, quoique la corruption y existe.
Jusqu'à quel point la corruption entrave-t-elle la lutte contre la pauvreté et le développement du pays de façon globale ?
Par définition, la corruption est une gangrène qui vient à bout de toute tentative de développement. Avec la présence de la corruption, les moyens ne sont pas investis comme ils devraient l'être, que ce soit au niveau matériel ou au niveau humain.
La corruption provoque une situation de grande paresse et de dysfonctionnements sur tous les plans. Rien ne marche plus normalement et les choses ne répondent plus à aucune logique. Une anarchie socioéconomique qui enfonce davantage le pays dans des problèmes insolubles.
Visiblement, il est très difficile d'éradiquer complètement ce fléau, mais comment faire pour au moins y remédier et atteindre un niveau similaire aux pays bien notés par Transparency International ?
Je vais être très simple. On va se limiter à la lecture de l'évolution du processus de la lutte contre la corruption à l'indice des rapports. En 2000, il y avait des instances qui suivaient de près l'engagement pris en vue de combattre la corruption. Un processus qui a commencé par la mise en place d'un plan d'action qui visait à atteindre des résultats au bout de six mois, puis à de moyens termes. Et puis subitement, l'on a remarqué un net recul dans ce sens. Il s'est avéré qu'il existe des intérêts à préserver contre tous les principes. Il existe surtout des groupes farouchement opposés à la démarche du changement et qui ont fait leur apparition. Une entrée avec force, puisque la volonté de lutter contre la corruption a connu une très nette régression. Par ailleurs, le fameux Comité national pour la lutte contre la corruption a été littéralement vidé de sa substance. Même son nom a été transformé en devenant la Commission de moralité de la vie publique. Plus encore, Transparency Maroc a proposé en mai 2004 une action organisée autour de trois axes composés de quinze points, qui permettent d'agir efficacement à moyen terme. Une stratégie nationale pour assurer un fonctionnement économique et administratif honnête. En vain.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.