Le ministre des Affaires étrangères espagnol : Le Maroc est un partenaire fiable pour relever de grands défis, et notre partenariat avec lui est stratégique    Une quarantaine de pays réaffirment à Genève leur soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Gabon/Présidentielle 2025 : Brice Clotaire Oligui Nguema officialise sa candidature    Partenariat : Le Maroc et l'Albanie veulent développer leur coopération industrielle    Casablanca : Quatre personnes poursuivies en état d'arrestation et une fille déférée    L'Espagnol Cox affiche une forte progression de en 2024 grâce à ses activités au Maroc    Maroc : Fitch Solutions prévoit une croissance de 5%    Maroc : la facture énergétique diminue de 11,6% en janvier, selon l'Office des changes    Echos des souks des Doukkala, après l'annulation du rituel de l'Aïd Al Adha    HPS: 1,25 MMDH de revenus consolidés en 2024, en hausse de 5,4%    Bank of Africa s'engage en faveur des enseignants retraités    Armement : Les FAR réceptionnent les premiers hélicoptères Apache venus des Etats-Unis    Le Maroc cherche à acquérir deux sous-marins modernes au milieu d'une concurrence franco-allemande    Pour accompagner sa production marocaine, le Chinois Sentury Tire inaugure un siège nord-américain XXL    Moroccan activist Fouad Abdelmoumni sentenced to 6 months for Macron visit remarks    Opération "Ramadan 1446": Recours pour la première fois aux données socio-économiques des ménages enregistrés au RSU    Alerta meteorológica: nevadas y fuertes lluvias en varias provincias de Marruecos    Affaire Hicham Jerando : la justice marocaine s'exprime sur l'arrestation de ses proches    Ramadan-Télé : Les chaînes nationales dominent le prime time    Cercles vicieux, plumes audacieuses : Serghini et Labied au corps à corps    Langues : Le Maroc, pays où l'on apprend le plus l'espagnol    Marruecos: Gobierno bajo presión por apoyo a ganaderos antes del Aid    Fouad Abdelmoumni condamné à six mois de prison pour ses propos diffamatoires    Le Sénégal prépare son adhésion aux banques régionales    Le chef de la diplomatie kazakhe Murat Nurtleu tisse de nouveaux partenariats économiques à Rabat    Présidentielle au Gabon. La course aux candidatures est lancée    L'Afrique a besoin d'investissements (Heineken Lokpobiri)    Nigeria. Croissance accélérée mais en deça des attentes    Tennis. Le Maroc brille en Afrique    Plus de 45 000 participants au Marathon de Tel-Aviv, présence marocaine remarquée    FIFA - IFAB : Des amendements aux Lois du Jeu applicables des le 1er juillet prochain    Olivier. Des rendements en hausse avec Al Moutmir    Paris va présenter à Alger une liste de « plusieurs centaines de personnes » aux profils « dangereux »    Zone euro : L'inflation baisse à 2,4% en février    BYD et DJI lancent un système de drone intégré aux véhicules [Vidéo]    Dialogue social : Saint-Gobain et l'UNTM renouvellent la convention collective    Université Al-Qods : L'Agence Bayt Mal Al-Qods lance la Chaire des études marocaines    Entre le Maroc et la Belgique, Chemsdine Talbi a fait son choix    Du quartz découvert pour la première fois sur Mars attestant d'« anciennes circulations d'eau sur la planète rouge »    Japon: près de 1.700 pompiers mobilisés contre des feux de forêt records    FIFAGate : Sepp Blatter et Michel Platini à nouveau devant la justice suisse    PSG : Achraf Hakimi est-il actuellement le meilleur joueur de Ligue 1?    Dossier : Comment concilier Ramadan et sport ?    Botola DII.J19: Le KACM décolle, le RCAZ sombre !    Edito. En toute humilité…    Culture : Akhannouch inaugure le Musée de la reconstruction d'Agadir    Oscars : "Anora" meilleur film, et Adrien Brody meilleur acteur pour la deuxième fois    Musique : Le Ramadan des Instituts français    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Dossier : Rachdi : «Le Maroc est ravagé par la corruption»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 22 - 10 - 2004

Bachir Rachdi, ex-secrétaire général de Transparency Maroc estime, que la lutte contre la corruption s'avère plus difficile avec la résistance de lobbies opposés à la dynamique du changement.
ALM : Quel commentaire faites-vous à l'issue du dernier rapport de Transparency International en ce qui concerne le nouveau classement du Maroc ?
Bachir Rachdi : Je dirais que c'est un classement très inquiétant. Non seulement la position est très mauvaise, mais elle s'est dégradée. Ce qui signifie que la perception internationale par rapport à notre pays est de plus en plus négative. Le Maroc est devenu ainsi un pays considéré comme ravagé par la corruption.
Et les conséquences d'une telle impression peuvent-être extrêmement graves. Une réputation qui ferait fuir les investisseurs, et qui entraînerait une perte de confiance parmi les instances internationales et ainsi de suite. Or, d'après la lecture du classement, vous pouvez constater qu'il existe des pays qui dépassent les 9 sur 10 !!
Une note qui signifie que dans ces pays, la corruption est quasi inexistante ou presque. En tous les cas, la corruption y est très marginale, car à chaque fois qu'un cas se manifeste, il est sévèrement sanctionné. Ce qui n'est pas le cas dans les pays qui ont de mauvaises notes comme le Maroc.
Certes, aucun pays du monde n'est à l'abri de ce fléau humain, mais le fait que cela soit aussi flagrant, c'est très grave. En plus, même par rapport à des pays au niveau de développement comparable avec le Maroc, nous sommes mal placés. La Tunisie est mieux classée que nous, quoique la corruption y existe.
Jusqu'à quel point la corruption entrave-t-elle la lutte contre la pauvreté et le développement du pays de façon globale ?
Par définition, la corruption est une gangrène qui vient à bout de toute tentative de développement. Avec la présence de la corruption, les moyens ne sont pas investis comme ils devraient l'être, que ce soit au niveau matériel ou au niveau humain.
La corruption provoque une situation de grande paresse et de dysfonctionnements sur tous les plans. Rien ne marche plus normalement et les choses ne répondent plus à aucune logique. Une anarchie socioéconomique qui enfonce davantage le pays dans des problèmes insolubles.
Visiblement, il est très difficile d'éradiquer complètement ce fléau, mais comment faire pour au moins y remédier et atteindre un niveau similaire aux pays bien notés par Transparency International ?
Je vais être très simple. On va se limiter à la lecture de l'évolution du processus de la lutte contre la corruption à l'indice des rapports. En 2000, il y avait des instances qui suivaient de près l'engagement pris en vue de combattre la corruption. Un processus qui a commencé par la mise en place d'un plan d'action qui visait à atteindre des résultats au bout de six mois, puis à de moyens termes. Et puis subitement, l'on a remarqué un net recul dans ce sens. Il s'est avéré qu'il existe des intérêts à préserver contre tous les principes. Il existe surtout des groupes farouchement opposés à la démarche du changement et qui ont fait leur apparition. Une entrée avec force, puisque la volonté de lutter contre la corruption a connu une très nette régression. Par ailleurs, le fameux Comité national pour la lutte contre la corruption a été littéralement vidé de sa substance. Même son nom a été transformé en devenant la Commission de moralité de la vie publique. Plus encore, Transparency Maroc a proposé en mai 2004 une action organisée autour de trois axes composés de quinze points, qui permettent d'agir efficacement à moyen terme. Une stratégie nationale pour assurer un fonctionnement économique et administratif honnête. En vain.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.