CNCA. La dernière édition du magazine Al Oufok édité par le Crédit Agricole transmet les derniers résultats du plan de redressement de l'institution financière. La stratégie de redressement empruntée par le Crédit Agricole depuis 1997 a atteint un certain équilibre, et entre aujourd'hui dans sa phase de développement. C'est ce qu'annonce le magazine trimestriel de l'institution dans sa dernière livraison. Pour sa part, le directeur général de l'établissement, Saïd Ibrahimi, dans les colonnes de ce support, a insisté sur une certaine nuance. A ce propos, il a affirmé : «je voudrais qu'on ne parle plus de restructuration, notre institution est dans une phase de développement». Les résultats du plan Oufok, qui s'approche de son terme, sont estimés «encourageants». Malgré les 10 milliards de DH enregistrés à la fin de l'année 2001, contre les 5 milliards atteints quatre années auparavant, la direction du Crédit Agricole a le triomphe modeste. Selon les prévisions émises par la même source, si le rythme de la collecte des fonds auprès des agences du réseau continue à être soutenu, 20 milliards de DH seront déposés dans les caisses de l'institution financière en 2004. L'autre chantier, et non des moindres ouvert par l'ex-CNCA repose sur sa transformation en société anonyme (SA). En effet, le 15 juillet dernier, la Chambre des représentants avait adopté à l'unanimité un projet de loi portant réforme de la Caisse Nationale du Crédit Agricole (CNCA) qui sera transformée en société de participation sous la dénomination: «le Crédit Agricole au Maroc». Cette entité sera dotée d'un directoire et d'un conseil de contrôle. «En étant SA, l'Etat reste majoritaire et par conséquent notre mission reste la même. Nous continuerons à financer l'agriculture et le monde rural», a souligné M. Ibrahimi dans cette même publication. C'est ainsi qu'en vertu de cette loi, l'Etat détient au moins 51% du capital de la société et aucune autre personne physique ou morale ne pourra détenir directement ou indirectement une part supérieure à 10% dudit capital. Toujours à ce même niveau, le directeur général de l'établissement ne nie pas l'éventuelle participation du personnel du Crédit Agricole dans le capital de la future société anonyme. Encore, on apprend que la banque et l'Etat seront liés par une convention qui instaure l'établissement comme principal intermédiaire, dans le cas où les pouvoirs publics décideraient de s'intéresser particulièrement à un pan ou un autre de l'agriculture nationale. Aussi, «le crédit agricole au Maroc» continuera à se charger de financer l'agriculture et toutes les activités concernant le développement économique et sociale du monde rural. Par ailleurs, il s'assigne pour objectif de faciliter l'utilisation par les agriculteurs des modes et procédés d'exploitation modernes et rentables et de mobiliser l'épargne nationale au besoin du développement rural. Et ce, à travers la mise en place d'une banque centrale et des banques régionales sous forme de coopératives à capitale variable qui renforceront le réseau.