Le directeur de la RAM en Arabie Saoudite et au Yémen et le responsable financier du bureau de l'ONMT en Arabie Saoudite démentent la répulsion des Marocains pour les touristes saoudiens. Le tumulte résultant de l'arrestation des trois Saoudiens d'Al Quaîda a engendré un sentiment d'insécurité chez les ressortissants saoudiens au Maroc. En matière touristique, le support arabophone «Ashark Al Awsat» a interrogé des responsables du bureau de la Royal Air Maroc (RAM) et de la représentation de l'Office National Marocain du Tourisme (ONMT) en Arabie Saoudite. La théorie véhiculée veut que les touristes saoudiens subissent des traitements irrespectueux et des agressions aux comptoirs de la RAM dans les aéroports en Arabie Saoudite. Les raisons résideraient dans l'arrestation des trois ressortissants saoudiens au Maroc, appartenant au réseau d'Al Quaïda, qui sont actuellement devant les tribunaux du pays. «Les rumeurs ne sont pas exactes, les citoyens arabes en général et des pays du Golf et les Saoudiens en particulier occupent une place privilégiée chez les responsables et les citoyens marocains», c'est en ces termes que le directeur du bureau de la Ram en Arabie Saoudite et au Yémen a clarifié la situation. Par ailleurs, il a ajouté que «durant cette année, le nombre des touristes ayant visité le Maroc a baissé de 3 à 5%. Les raisons sont inhérentes à la crise mondiale et que la diminution du nombre des touristes touche également les ressortissants français, allemands et d'autres pays européens». Côté chiffres, cinq vols à destination du Maroc sont prévus par semaine à partir des villes de Jeddah et de Ryad, dont le taux de réalisation est estimé à 100%. Pour sa part, le responsable financier du bureau de l'ONMT à Jeddah apporte d'autres précisions justifiant la réduction du nombre de touristes saoudiens au Maroc ayant transité par la RAM. «D'une part, les Saoudiens étaient plutôt préoccupés ces derniers mois par le Mondial de football et les examens de fin d'année scolaire. Ensuite, la concurrence a également joué, celle traditionnelle avec les lignes aériennes saoudiennes, syriennes et jordaniennes. Et une autre, plus récente, concerne l'ouverture de lignes émiraties, s'ajoute à cela l'interdiction de fumer en vigueur sur les appareils de la RAM», rapporte-t-il. Question de marketing peut-être.