Abderrahmane Youssoufi s'est félicité de la réussite des travaux de la commission du suivi de l'exécution du plan quinquennal réunie deux jours durant. Vendredi dernier, présidant la séance de clôture des travaux de la Commission du suivi de l'exécution du Plan quinquennal à Rabat, le Premier ministre Abderrahmane Youssoufi a considéré que cette réunion constitue un type de contrôle qui contribue à l'évaluation des réalisations accomplies dans les domaines économique et social ainsi qu'à la proposition de solutions afin de surmonter les handicaps. Au cours de la séance d'ouverture, jeudi, le Premier ministre a qualifié de satisfaisant le bilan des deux premières tranches du plan de développement économique et social (2000-2004), et ce, en dépit des contraintes économiques et climatiques internes et de la conjoncture internationale défavorable ayant marqué les années 2000 et 2001 (concurrence et augmentation des prix du pétrole), soulignant également que quelques réalisations sont en deçà des aspirations. Les recommandations issues de la commission représentent un pas positif aidant à élargir le champ de la concertation et de la critique constructive quant aux réalisations et les lacunes à combler, l'objectif étant de parvenir au développement global escompté dans tous les domaines, ont estimé plusieurs participants aux travaux. A la fin de ses travaux, la commission a notamment recommandé d'accorder davantage d'intérêt aux petites et moyennes entreprises en matière de financement, d'organisation et de transparence, ainsi que d'alléger le fardeau de la fiscalité que supporte une petite partie du tissu économique en élargissant l'assiette fiscale. La commission a en outre appelé à consolider les centres régionaux d'investissement et à oeuvrer pour garantir une coordination avec l'Agence nationale des petites et moyennes entreprises et les différents acteurs au niveau de la région. Sur le plan social, la lutte contre la pauvreté, la finalisation de la réforme de l'enseignement supérieur, l'encouragement de la scolarisation dans le mode rural et l'ouverture des établissements scolaires sur leur environnement social et économique ont été également recommandés par la commission. Dans le domaine de l'enseignement, M. Youssoufi a annoncé qu'en ce qui concerne la scolarisation des enfants ayant six ans a connu une évolution rapide, passant ainsi de 37,2 % en 1997-1998 à 77,2 % en 2000-2001, et d'atteindre environ 91% en 2001-2001. En ce qui concerne la dotation du milieu rural de l'eau potable, il a fait part d'une progression allant de 39% en 1999 à 43 % en 2000 et 48% en 2001. D'un autre côté, le taux de chômage a enregistré une régression allant, sur le plan national, de 13,9% en 1999 à 13,6% en 2000, à 12,5 % en 2001. La commission du suivi qui se réunit à l'initiative du Premier ministre est chargée d'étudier les rapports annuels d'exécution du plan au titre des années 2000 et 2001, élaborés par le ministère de la Prévision économique et du plan, en sa qualité de département assurant le secrétariat du conseil supérieur de la promotion nationale et du plan.