Après plusieurs reports, le Wydad de Casablanca a, finalement, tenu son assemblée générale, samedi dernier. Le président, Abdelilah Menjra, a été réélu à l'unanimité pour un nouveau mandat de quatre années. Il devra constituer un nouveau bureau dans les jours à venir. C'est le calme après la tempête, c'est le moins que l'on puisse dire à propos de l'assemblée générale ordinaire du Wydad de Casablanca. Après plusieurs tentatives, et qui se sont déroulées dans des conditions indignes des couleurs du club, l'assemblée générale du WAC a finalement eu lieu, le 11 septembre dernier, avec la reconduction à l'unanimité d'Abdelilah Menjra, président du club, pour un mandat de quatre ans. Au cours de cette assemblée, qui a regroupé toute la famille du club, il a été question de la lecture des rapports moral et financier. Par la suite, il a été procédé au vote des deux rapports (68 voix contre 5). Seul candidat, Menjra succède à lui-même après avoir eu 100 % des voix. Stabilité et sérénité retrouvées, le nouveau président aura la lourde tâche de constituer le nouveau bureau du club. Pour se faire réélire, Menjra, en même temps membre du Groupement national de Football Elite, a dû dévoiler toutes ses cartes. Car, rappelons-le, l'assemblée générale du club a été reportée à plusieurs reprises. La dernière, datant du 29 juillet dernier, s'est transformée en une véritable «mascarade». Une pièce théâtrale qui, selon le président du WAC, a été montée par quelques fauteurs de troubles pour que l'assemblée générale n'ait pas lieu. Comportement que le président avait qualifié d'antisportif. «Ce n'est pas comme ça que l'on avancera», avait-il déclaré, il y a quelques semaines. Surpris, Menjra l'était bien. Car, selon ce dernier, tout se déroulait le plus normalement du monde jusqu'à ce qu'une minorité vienne perturber le bon déroulement de la réunion. Suite à ces incidents, des mesures ont été prises contre les auteurs de ces manœuvres. Ainsi, et après plusieurs réunions, il a été décidé de radier à vie un membre du comité, en l'occurrence Hamid Housni, surnommé Tassili, et un adhérent, Azddine Azhari. Les détracteurs de Menjra lui reprochaient de ne pas prendre au sérieux la crise que traverse actuellement la section football. Pour lui, si le WAC traîne les pieds, c'est à cause de l'héritage que lui ont légué ses prédécesseurs. C'est pourquoi, le président du WAC a fait de la relance du WAC son cheval de bataille. D'abord, il a commencé par remercier Chrif qui assurait l'intérim. Décision qui, selon lui, est justifiée. «Il est difficile pour un ex-joueur du WAC de prendre les commandes de son club. Et c'est le même constat aussi pour le Raja de Casablanca», avait-il avoué. En faisant appel aux services du Français Jacky Bonnevay pour se charge du club, pour un contrat d'un an renouvelable, le nouvel homme fort des Rouge et Blanc veut donner un nouveau souffle au club. Pour ce faire, tout un programme a été mis en place pour la saison 2004-2005. Après avoir repris les entraînements le 16 août dernier, les Rouge et Blanc ont effectué un stage de préparation, du 23 août au 3 septembre, à Saint-Etienne en France. Stage au cours duquel les coéquipiers de Lemyaghri ont disputé plusieurs rencontres amicales contres des équipes françaises, dont Saint-Etienne et d'Auxerre. Côté recrutement, le club compte renforcer ses rangs avec l'arrivée de nouveaux éléments, dont l'ex-buteur du Kawkab de Marrakech, Samir Sersar et le Ghanéen Bachiru Gambo. Pour le cas d'Herman Oueadrogo, 22 ans, qui n'est autre que l'attaquant de l'équipe nationale du Burkina Fasso et meilleur buteur de son championnat avec 13 réalisations, le transfert, d'un montant de 300 000 DH, n'a finalement pas eu lieu. Et pour cause : le club français d'Istres, où évolue cette saison l'ex-défenseur du Raja de Casablanca, Noureddine Kacemi, a joué à la surenchère, en faisant au joueur une proposition à suer, dont un salaire de plus de 60.000 DH. Il n'a pas pu résister.