Conformément aux exigences de la paix dans le monde et particulièrement dans la région du Maghreb, l'ONU vient de demander la libération rapide de tous les prisonniers marocains dans les territoires algériens. Le secrétaire général de l'Organisation des Nations-Unies (ONU), Kofi Annan a demandé la libération «rapide» de tous les détenus marocains qui demeurent en captivité dans les camps du Polisario. Se félicitant du rapatriement au Maroc, dimanche, de 101 marocains qui étaient détenus en territoire algérien, M. Annan a demandé au Polisario «d'aller de l'avant pour libérer rapidement les 1.260 prisonniers encore détenus», indique un communiqué publié au siège de l'ONU. Par ailleurs, le comité international de la Croix-rouge (CICR), dont une équipe a accompagné les personnes libérées, pour la plupart «âgées et malades», s'est déclaré «sensible au sort des autres prisonniers marocains qui demeurent en captivité». Il a considéré ce rapatriement comme une étape vers la libération de tous les prisonniers. Les Nations-Unies et particulièrement le secrétaire général - dans ses différents rapports au Conseil de sécurité - ont maintes fois attiré l'attention de la Communauté internationale sur «la situation humanitaire dramatique» que vivent ces personnes, dont certaines sont détenues depuis plus de 20 ans dans la région de Tindouf, en territoire algérien. Le Maroc, rappelle-t-on, avait réclamé, dimanche 7 juillet 2002, la libération de tous les Marocains qui demeurent «encore sur le sol algérien dans les geôles du «Polisario» dans des conditions alarmantes». Un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération a souligné que le gouvernement marocain, qui «se réjouit d'accueillir 101 compatriotes qui étaient détenus depuis plus de 20 ans en Algérie en violation flagrante du droit international humanitaire», «déplore qu'en dépit des appels incessants du secrétaire général (de l'ONU), du Conseil de sécurité et du CICR, les détenus marocains continuent à être instrumentalisés à des fins politiques et de propagande, puisque leur libération est étalée sur plusieurs années et en fonction de calculs politiques et ce, en contradiction complète avec les dispositions du droit international humanitaire».