La situation empire lorsque cet apprenant n'a pas les moyens pour consulter un médecin. Là est l'intérêt de la 1ère campagne nationale de dépistage et de prise en charge des problèmes de santé de la population scolaire lancée le 16 novembre et dont les contours ont été tracés jeudi à Rabat. Cible en 2 phases Cette opération est, selon El Houssaine Louardi, destinée à «un effectif d'environ un million et demi d'enfants représentant les élèves du préscolaire, de la 1ère année du primaire et ceux de la 1ère année de l'enseignement collégial». L'objectif étant de réaliser une certaine équité sociale. Outre le dépistage desdits troubles sensoriels et neuropsychiatriques, la campagne vise à garantir un examen médical systématique, prendre en charge les différents problèmes de santé dépistés entre autres. Pour permettre un large accès à cette campagne, celle-ci s'étalera sur 2 phases. La première se déroulera du 16 novembre au 30 décembre 2015 et sera consacrée au dépistage et à la sensibilisation. Quant à la deuxième, elle sera dédiée, du 4 janvier au 26 février, à la prise en charge des cas dépistés au niveau des différentes structures de santé et à travers l'organisation de caravanes médicales, tout particulièrement en milieu rural et dans les provinces et préfectures accusant une insuffisance en ressources humaines spécialisées. Défis et moyens mobilisés A propos des ressources humaines, certains intervenants ont mis l'accent sur les profils manquants. Entre autres défis, il a également été question de prise en charge des cas dépistés à travers un circuit préférentiel. Pour l'heure, une forte mobilisation de RH a été prévue à cet effet. Encore faut-il que cela soit suffisant ! Selon le ministre de la santé, «plus de 3.200 médecins généralistes, 810 spécialistes, 460 médecins dentistes et près de 9700 infirmiers œuvrant dans les différentes niveaux de l'offre de soins seront mobilisés. Aussi, il sera mis à la disposition des équipes, 260 unités sanitaires mobiles, 20 cliniques mobiles, 340 unités dentaires fixes, 145 unités dentaires mobiles, 115 réfractomètres automatiques, ainsi que les médicaments et les produits pour soins dentaires nécessaires». Le tout d'un montant d'environ 2,6 MDH. La vision de Belmokhtar «Nous constatons malheureusement l'existence d'un certain nombre de pathologies dans les écoles et classes. Si elles étaient rapidement prises en charge, les enfants pourraient avoir une scolarité normale et un taux de réussite important», estime le ministre de l'éducation nationale en s'exprimant sur la volonté d'initier une formation aux enseignants autour de leur réaction à une anomalie chez un enfant.