La présidente du comité provisoire du TAS, Samira Zaouli, s'est dite victime d'une tentative de putsch, le 29 juillet dernier. Loin d'être à court d'arguments, la fille de feu Larbi Zaouli vient d'entamer une procédure judiciaire contre ses détracteurs. Décidément, rien ne va plus chez le TAS. Après le scandale des responsables du club, accusés en fin de saison de faire la manche pour arrondir les fins de mois, c'est autour de certains responsables communaux de Aïn Sbaâ de faire parler d'eux. Lundi dernier, et sans aucune explication, le complexe Larbi Zaouli a été formellement interdit aux joueurs de l'équipe du TAS et par la même occasion, l'équipe de l'émission de la télé-réalité «Pieds en or» est restée dehors. Il a fallu attendre deux heures, avant que certains responsables locaux n'interviennent et remettent les pendules à l'heure. Mais, pour Hammadi Hamidouch, le mal a été déjà fait. «C'était pas du tout sportif de la part de ces gens-là. Certes, ils nous ont laissés entrer, mais c'était froid. Ça fait vraiment mal au cœur de voir de telles choses de nos jours», a déclaré ce dernier. Il faut dire que depuis quelque temps, le TAS, l'un des plus grands clubs qui ont marqué l'histoire du football marocain, vit ses plus mauvais jours. Relégué, la saison dernière, au placard des antiquités, le club traverse une crise sans précédent. Tout a commencé, il y a plus d'un an. Mais les choses se sont aggravées le 29 juillet dernier, date fixée par la Fédération royale marocaine de Football pour que les clubs tiennent leurs assemblées générales. Date qui intervenait à quelques jours de la sortie de la présidente du comité provisoire du club, Samira Zaouli, de l'hôpital où elle a séjourné pendant une quinzaine de jours. «J'ai passé plus de vingt jours à l'hôpital, dont neuf en salle de réanimation. Je ne pouvais pas présider l'assemblée générale. C'est pourquoi j'ai désigné le vice-président, Mohamed Fetri, pour remplir cette mission», a déclaré, la fille de Larbi Zaouli. Assemblée au cours de laquelle il a été procédé à la lecture et l'approbation des rapports moral et financier et la reconduction de Samira Zaouli à la tête du club pour un nouveau mandat. Pendant ce temps-là, une assemblée générale similaire s'est tenue entre trois ex-membres du comité du club et certains ex-joueurs avec comme objectif, selon celle-ci, de l'écarter de son poste. «Il s'agit de deux membres, dont un à qui l'on a gelé les activités parce qu'il n'avait pas payé les droits d'adhérents, et un troisième démissionnaire», a tenu à préciser cette dernière, et d'ajouter : «Ce sont les mêmes qui ont été derrière la descente aux enfers du club». D'après Samira Zaouli, d'autres personnes, responsables au sein du Conseil de la ville et membres de l'association des amis du TAS, sont impliquées dans cette tentative de putsch. « Aucune association n'a le droit de convoquer une assemblée générale», a fait remarquer celle-ci. La présidente du comité provisoire du TAS, qui a déjà entamé une procédure judiciaire contre ses détracteurs, compte aller jusqu'au bout. Et ce ne sont pas les arguments qui lui font défaut. À commencer par le délai fixé par la loi et selon lequel toute demande de tenue d'une assemblée générale doit être soumise au président du club dans un délai ne dépassant pas sept jours. Chose qui n'a pas été faite, selon Zaouli. Il faut ajouter à cela la durée minimum d'adhésion, estimée à six mois. Auparavant, la première femme présidente d'un club de football en Afrique avait adressé une lettre à la Fédération royale marocaine de Football, datant du 16 juillet dernier, l'informant que l'AG prévue par ses détracteurs, le 23 du même mois, était illégale. La réponse de la FRMF a été claire. L'instance chargée de la gestion du football national a fait savoir, par écrit, qu'elle ne pouvait pas déléguer un représentant de la FRMF pour assister à l'assemblée générale du club. Les observateurs nationaux s'interrogent aujourd'hui sur les raisons de cette tentative d'expulsion de la présidente. Il faut signaler qu'au mois de mars dernier, Samira Zaouli avait présenté sa démission au comité du club qui l'avait rejetée. «Ils m'ont dit qu'il fallait absolument que je reste et que, plus que jamais, le club avait besoin de moi», a confié cette dernière. Apparemment, les donnes ne sont plus les mêmes.