Dans un café donnant sur la Corniche, à Aïn Diab, à Casablanca, ils se sont attablés autour de boissons gazeuses. Son amie a ouvert la conversation en lui présentant le jeune homme qui était occupé à répondre à un appel téléphonique. Elle lui a expliqué qu'il s'agit d'un haut cadre des Forces auxiliaires et qui entretient de relations avec de hautes personnalités dont des ministres. Elle lui a précisé que ce jeune homme avait la possibilité de l'aider à être recrutée en tant que fonctionnaire dans un ministère. Prenant la parole, le jeune homme lui a franchement expliqué que rien n'est gratuit et que chaque service a son prix. Il l'a également rassurée qu'elle n'a plus besoin de participer aux concours lancés par les départements ministériels et qu'elle n'a plus besoin que d'une somme de 45 mille dirhams. La jeune fille universitaire qui rêvait d'un emploi dans le public lui a répondu qu'elle était prête à lui verser la somme demandée, ainsi que les photocopies de sa carte d'identité nationale et de son diplôme. Un second rendez-vous a été fixé et le jeune homme est parti à bord d'une voiture portant le macaron des Forces auxiliaires. Lors de la seconde rencontre, le jeune homme a empoché la somme de 45 mille dirhams et les documents avant de partir sans plus donner signe de vie. Ne voyant rien venir – pas de recrutement et plus d'argent, la jeune universitaire a fini par porter plainte auprès de la police. Une enquête minutieuse a été diligentée et a été soldée par l'arrestation de ce jeune homme qui se faisait passer pour un haut responsable des Forces auxiliaires. L'enquête policière a révélé que la jeune fille n'était pas sa seule victime, mais sa douzième. Elles sont toutes des universitaires qui rêvaient d'être embauchées dans la fonction publique et qui lui ont versé des sommes allant de 40 et 50 mille dirhams. Chez lui, les enquêteurs ont saisi plusieurs documents et photocopies de cartes d'identité nationale et les diplômes de ses victimes. Le jeune escroc qui est venu d'être arrêté pour la première fois a été traduit devant la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca.