L'électrification de nos provinces sahariennes passe à la vitesse supérieure. Raccordées au réseau national en mode d'alimentation antenne (alimentation unique non secourue par le réseau national), les zones du Sud s'apprêtent à passer à une alimentation via une ligne de haute tension. En effet, l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) vient de procéder, en date du 2 août courant, à la mise en service d'une nouvelle ligne très haute tension d'une longueur de 470 km, reliant Tiznit à Laâyoune. Une mise en service qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie énergétique marocaine qui repose sur le renforcement des infrastructures de production et de transport de l'électricité, au niveau national, et de celui du raccordement au niveau régional. A noter que l'objectif du premier axe est de parvenir à une capacité de 12.600 mégawatts à l'horizon 2025. C'est ainsi que cette nouvelle ligne électrique permettra la sécurisation de l'alimentation de nos provinces sahariennes reliées jusqu'à présent au réseau national en mode d'alimentation antenne. De même, elle permettra à l'ONEE d'améliorer, considérablement la qualité de service qu'il offre à sa clientèle et plus particulièrement à sa clientèle d'industriels. En gros, à travers la mise en service de cette nouvelle ligne très haute tension, l'Office pourra satisfaire la demande future en énergie électrique au niveau des provinces sahariennes. Aussi, s'inscrivant parfaitement dans la vision nationale de développement durable, cette réalisation stratégique permettra l'évacuation de la production des nouveaux projets d'énergies renouvelables (éolien et solaire) en cours de réalisation ou en phase de développement dans les régions du Sud. A noter, par ailleurs, que ce tronçon fait partie de la ligne de transport d'énergie en structure 400 kV reliant Agadir à Laâyoune. Cependant, il sera exploité en 225 kV, dans un premier temps, en attendant le passage en 400 kV qui sera opéré dès la mise en service des postes 400 kV Agadir, Tan Tan et Laâyoune prévue pour le début de l'année 2016.Il faut rappeler que le Royaume dispose d'un grand potentiel. Le Maroc a lancé trois programmes intégrés (solaire, éolien et hydroélectrique) de production électrique d'une capacité de 2000 mégawatts chacun, ce qui représentera une capacité de production de 42% de la puissance installée à l'horizon 2020. C'est ainsi que, d'un coût global de plus de 1,1 milliard de dirhams, cet ambitieux projet de mise en service de la nouvelle ligne très haute tension contribuera, à terme, au développement économique et social important que connaissent nos zones du Sud.