Deux athlètes marocains se trouveraient au centre d'une sombre affaire de dopage. Abdelkader Hachlaf (1500m) et Khalid Tighziouine (800m). Des traces de substances illicites auraient été décelées. Comme de coutume, la FRMA s'est murée dans un mutisme total. L'information est tombée à moins de trois semaines du début des compétitions d'athlétisme dans le cadre des Jeux Olympiques d'Athènes. Deux athlètes marocains seraient positifs à des substances dopantes. Et les deux sont connus sur la scène athlétique nationale. Le premier est un spécialiste du 1500m. Il s'agit d'Abdelkader Hachlaf, né en 1978 et médaillé de bronze aux championnats du monde de cross country qui se sont déroulés en 2003 à Birmingham en Angleterre. Cet athlète se serait dopé à l'érythropoïétine (EPO), substance illicite qui vient en tête de la liste de l'Agence mondiale antidopage. Le second athlète est également un spécialiste du demi-fond. Khalid Tighziouine, l'un des athlètes marocains qui promettaient sur le 800m, se serait en effet dopé à la nandrolone, anabolisant également interdit pour les athlètes. A signaler que Tighziouine a été blanchi d'une première affaire de dopage, à la caféine, substance que contenait un traitement dermatologique qu'il prenait. Les contrôles effectués par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) seraient positifs. Cette dernière a donc contacté la Fédération marocaine pour l'informer et lui demander de prendre les dispositions qui s'imposent. La commission de discipline au sein de l'instance fédérale nationale serait en train d'étudier les deux cas. A l'heure où nous mettions sous presse, aucun responsable fédéral n'a pu être joint. La dernière affaire de dopage en date, et qui a touché de plein fouet l'athlétisme national est celle de l'athlète Asmae Laghzaoui, suspendue pour deux années. Cette dernière se trouve actuellement aux USA où elle préparerait son retour sur la scène athlétique internationale. Mais l'affaire qui a fait beaucoup parlé d'elle est celle de Brahim Boulami, ex-détenteur du record du monde du 3000 steeple. Ce dernier, contrôlé positif à l'érythropoïétine (EPO) et suspendu pour deux années par l'IAAF, a toujours clamé à nouveau son innocence en mettant en doute les résultats des analyses des deux échantillons. A signaler que le contrôle de Brahim Boulami a été effectué le 15 août 2002, à la veille du meeting de Zurich où il avait amélioré son propre record du monde : sa discipline de prédilection, le 3000m steeple, en 7 min 53 sec 17/100.