Suite à l'affaire de dopage qui a secoué l'athlétisme national lors des Championnats du monde de Berlin, les athlètes Jamal Chatbi et Meriem Alaoui Selsouli ont été suspendus pour trois ans. Pour la première fois, la FRMA suspend des athlètes pendant une durée de trois ans au lieu de deux. Ce durcissement de la suspension est compatible pour ne pas dire cohérent avec les intentions déclarées par le Bureau fédéral dans les communiqués rendus publics après les Championnats du monde d'athlétisme de Berlin. L'athlétisme national sort des Mondiaux de Berlin avec deux contrôlés positifs aux substances interdites, deux forfaits, un abandon et aucune médaille. Une moisson illustrant la crise que connaît cette discipline. Les deux cas de dopage étaient décelés chez Meryem Alaoui Selsouli ( 1500 m) et Jamal Chatbi ( 3000 m steeple). Contacté par ALM, Mohamed Nouri, secrétaire général de la Fédération royale marocaine d'athlétisme (FRMA) a déclaré que : «la FRMA a fait tout son possible pour que toutes les conditions soient réunies pour pousser ses athlètes à un haut niveau de qualité, mais malheureusement, la FRMA et tout le staff technique ont été surpris et déçu par cette mauvaise nouvelle». Et de poursuivre que: «d'après la loi de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), ces deux athlètes ont été suspendus pour trois ans chacun et ils méritent d'être sanctionnés». De son côté, Aziz Daouda, directeur technique de la Confédération africaine d'athlétisme (CAA), a dit que : «Ce constat représente la suite logique de ce qui se passe depuis trois ans sur le champ de l'athlétisme national». Par ailleurs, une source bien informée a déclaré à ALM que : «Si les deux athlètes suspendus avaient reconnu leurs délits sans interjeter appel, ils auraient eu droit à une suspension de deux ans comme minimum imposé par l'IAAF. Et ils pourraient prendre part aux J.O de Londres en 2012». Et de poursuivre que : «la dissuasion des athlètes tricheurs est très difficile du fait que la FRMA n'a pas les moyens pour atteindre la tolérance zéro. C'est à la responsabilité de l'Etat qui doit mettre en place un laboratoire accrédité par l'AMA (Agence mondiale anti-dopage)». Les cas positifs constatés dans l'athlétisme marocain sont alarmants. De 2003 à 2008, il y a eu pas moins de trente cas.