Depuis un peu plus d'une semaine, le Maroc s'est réveillé comme abasourdi de savoir qu'à son corps défendant, il avait abrité sur son sol et en son sein une cellule dormante de la tristement célèbre organisation terroriste internationale Al Qaïda. Depuis un peu plus d'une semaine, le Maroc s'est réveillé comme abasourdi de savoir qu'à son corps défendant, il avait abrité sur son sol et en son sein une cellule dormante de la tristement célèbre organisation terroriste internationale Al Qaïda. Une organisation dont les méthodes, l'idéologie et les objectifs sont internationalement condamnés, notamment depuis que le monde entier a reçu de plein fouet le séisme provoqué par les attentats du 11 septembre à Washington et New York et dont l'onde de choc ne cesse de se propager et de causer mille dégâts. Chez nous, les attitudes semblent quelque peu mitigées devant le coup de filet magistral que viennent de réussir les services nationaux de sécurité. Entre la fierté légitime de constater que le pays résiste plutôt bien devant des menaces qui prennent pour cible la sécurité nationale et les intérêts supérieurs de la nation, d'une part, et une certaine passivité devant un stratagème qui, heureusement, est demeuré au simple stade préparatoire, on a constaté une certaine tiédeur, notamment de la part des partis politiques et des forces vives de la nation dont les réactions ne sont certainement pas à la mesure de la menace et du danger potentiel qui continue, en tous cas, de guetter le Maroc, sa sécurité, sa stabilité et son indépendance. De quoi s'agit-il réellement ? C'est de voir que des réseaux terroristes ont pris pour cible le Maroc et ont gravement mis en danger ses choix politiques, ses intérêts économiques, ses alliances internationales, son rôle dans la recherche de la paix au Proche-orient et au service du rapprochement des positions au sein de la famille arabe et musulmane et pour la promotion du dialogue entre le monde musulman et occidental. En jetant la suspicion sur notre pays, en laissant croire que nous serions un milieu favorable au lancement d'attentats suicidaires contre les intérêts de nations amies et alliées, en cherchant à compromettre la marche du Maroc vers le renforcement de ses choix démocratiques et l'édification d'un véritable État de droit, avec la participation de toutes ses forces représentatives, on était, et on est toujours en train de porter atteinte à nos intérêts les plus vitaux et à nous faire courir les dangers les plus dramatiques. Or, certains partis politiques, certaines organisations de la société civile et quelques médias semblent, au mieux, sous-estimer, au pire favoriser la montée de ces périls et le danger de leur laisser la moindre marge de manœuvre ou de leur fournir, de manière délibérée ou inconsciente, un quelconque échos qui ferait office d'encouragement ou d'entente tacite. Dans cet esprit, la mobilisation de tous est non seulement souhaitable mais elle est impérative pour faire face au danger qui menace la sécurité, la stabilité et les intérêts supérieurs de la nation. Dans des moments pareils, c'est le patriotisme de chacun et son adhésion à l'unité d'une nation qui sont en jeu. Et toute voix dissonante à ce sujet est à scruter de très près. C'est d'autodéfense et de rejet de corps exogènes à nos valeurs et à notre identité nationale qu'il s'agit.