Il fut un temps, pas si éloigné, où le premier jour des rassemblements de l'équipe nationale ressemblait à une fête nationale. Bon, quelque part ça l'est toujours un peu. Sauf que l'engouement n'atteint plus le pic qu'il connaissait jadis. Lundi dernier à la salle de conférences du Grand stade d'Agadir, Badou Zaki se présente devant quelques journalistes pour parler du match qui opposera le Maroc à l'Uruguay lors d'un amical qui rentre dans le cadre de la journée FIFA. Loin de tenir des réponses évasives, Zaki a cette fois tenu à être clair dans ses propos ainsi que dans ses démarches, qualifiant d'abord de «grand», le match qui opposera ses hommes à ceux d'Oscar Tabarez. En fin connaisseur, le sélectionneur national a qualifié l'adversaire du jour comme étant «une équipe mondiale qui sait alterner technique et force physique». Et de se méfier : «L'équipe nationale sera mise à rude épreuve mais on jouera un grand match». En remontant dans l'histoire, on s'aperçoit que les deux formations ne se sont croisées qu'à une seule reprise. Le 25 avril 1964, le Maroc avait reçu à domicile l'Uruguay, laquelle avait remporté le match par un but à zéro. Mais les temps ont changé… le football aussi. Le Maroc a substantiellement gagné en maturité et a acquis au cours des années l'expérience requise pour défier les plus grosses pointures, fussent-elles dures. Pour cette rencontre, Zaki n'y est pas allé de main morte. Moult déplacements et préparations ont été réalisés pour mener à bien le Onze national dans une nouvelle aventure. Ce duel «nous permettra de tirer les enseignements et les conclusions qu'il faut, après tous les préparatifs consentis», explique-t-il soutenant qu'un match de cette facture est forcément porteur de beaucoup d'enseignements. Certes, en attendant le verdict du Tribunal arbitral du sport (TAS) au sujet de la suspension du Maroc par la CAF de disputer deux CAN (2017 et 2019), les efforts ne devront pas s'arrêter en si bon chemin. D'ailleurs, le dernier technicien à avoir réussi une compétition avec l'équipe nationale a souligné, on ne peut plus clair, que «la décision du CAF fait mal autant au coach qu'aux joueurs mais ce qui importe le plus pour le moment c'est de faire avec la réalité, à savoir remporter les qualifications pour le Mondial 2018 en Russie». En effet, la meilleure manière de réhabiliter la sélection nationale est d'assurer sa qualification au prochain mondial et de mettre à profit l'histoire et la renommée du football marocain. Rappelons que Zaki avait dévoilé la liste finale pour ce match, faisant remarquer que sur les joueurs retenus, cinq font leur apparition pour la première fois dans le groupe des Lions de l'Atlas. Il s'agit de Yacine Bammou (23 ans, Nantes), Ahmed El Messaoudi (19 ans, Lierse), Soufiane Amrabet (18 ans, Utrecht), Issam Chebak (25 ans, Le Havre), et Marouane Saâdane (23 ans, FUS Rabat). Houcine Kharja (Sochaux), ancien capitaine des Lions d'Atlas qui était absent de la sélection depuis 2012, fera son come back dans cette liste. En revanche, les aficionados du ballon rond vont être certainement déçus. La star uruguayenne du FC Barcelone, Luis Suarez, ne sera pas de la partie lors de ce match amical. Tabarez, n'a pas inclu l'attaquant dans la liste des 27 joueurs qu'il a convoqués.