Le journal zimbabwéen «the Sunday mail», qui cite un numéro spécial du journal officiel paru samedi, analyse la nouvelle loi sur l'information Un média étranger devra désormais payer 12 000 dollars américains pour obtenir la permission de travailler au Zimbabwe. 10 000 dollars pour avoir l'autorisation officielle de travailler sur le territoire zimbabwéen et 2000 pour obtenir le droit de s'enregistrer (donc d'obtenir les formulaires nécessaires). Plus encore, un journaliste zimbabwéen travaillant pour une agence de presse ou un journal étranger ayant un bureau au Zimbabwe aura à payer 1050 dollars pour son accréditation et un journaliste étranger souhaitant obtenir une accréditation temporaire devra débourser 600 dollars. Les médias locaux devront eux aussi payer un droit d'enregistrement total de 520 000 dollars zimbabwéens (environ 9454 dollars us au taux officiel) pour pouvoir opérer dans leur propre pays. Les journalistes zimbabwéens salariés dans des médias locaux paieront leur accréditation 6000 dollars locaux (109 dollars us), et 3000 (54,5 dollars us) pour les pigistes zimbabwéens. Les enregistrements d'entreprises de presse et les accréditations seront délivrés par une commission gouvernementale instituée par la nouvelle loi sur l'information promulguée le 15 mars par le Président Robert Mugabé. Cette commission dont les membres seront désignés par le ministre de l'information Jonathan Moyo aura le pouvoir de refuser d'enregistrer des entreprises de presse et d'accréditer des journalistes. La nouvelle loi interdit aux journalistes étrangers ne possédant pas le statut de résident permanent de travailler de manière continue au Zimbabwe. Ils ont le droit d'y exercer seulement pour une «période limitée» dont la durée n'est pas précisée par la loi. Intitulée «accès à l'information et protection de la vie privée», la loi ne concerne que la presse écrite car les radios et télévisions sont soumises à une autre législation tout aussi restrictive.