La résorption de l'habitat insalubre est à l'ordre du jour. «L'habitat des plus démunis», est le thème d'un colloque organisé du mercredi au vendredi à Casablanca. La question de la résorption de l'habitat insalubre, ou habitat des plus démunis, est d'actualité. Cette question est soulevée en considération de sa dimension dans le développement durable du pays et également comme un des moyens privilégiés de lutte contre la pauvreté à caractère urbain. Dans ce cadre, le secrétariat d'Etat à l'Habitat a organisé, en collaboration avec le Centre des Nations unies pour les établissements humains, la Banque mondiale, l'USAID et avec le concours du Forum mondial du développement (INTA), du laboratoire URBAMA de l'université François Rabelais de Tours en France et l'Institut national d'aménagement et d'urbanisme de Rabat, une rencontre, à Casablanca du mercredi au vendredi, sur le thème « l'habitat des plus démunis ». L'objectif de cette manifestation de trois jours, à laquelle ont pris part des professionnels représentant divers métiers concernés par l'habitat et la ville, des décideurs nationaux et internationaux, des chercheurs, des associations, des ONG et des corps élus du nord et du sud, est de mobiliser un maximum de connaissances et de recherches, dans un esprit d'échange et de comparaison d'expertises internationales, quant aux défis quantitatifs et qualitatifs posés par l'habitat de cette couche sociale, tant au Nord qu'au Sud. Selon les organisateurs, il s'agit d'un colloque bilan par sa dimension scientifique, prospectif par l'échange des expériences et de pratiques et enfin de mise en test de la stratégie décennale du Maroc pour la problématique de l'habitat des plus démunis. Trois axes sont définis en vue de cerner la problématique de l'habitat insalubre. Définir l'habitat insalubre, selon le pays, les types d'intervention et les modalités d'intervention. Dans les pays du nord, la pauvreté ne peut se réduire à l'habitat insalubre au moment où dans les pays du sud, l'habitat insalubre ne peut se réduire à la question de la pauvreté, car, dans ce cas, c'est toute l'offre de l'habitat qui est au centre. Trois jours de débat permettront aux participants de trouver une formule en vue de réduire l'habitat insalubre, car on ne peut l'éradiquer du jour au lendemain, tant que la pauvreté sévit dans certaines contrées et l'exode rural bat son plein en raison de la sécheresse, notamment dans les pays du sud. Au Maroc, la question de l'habitat insalubre, bidonville, construction anarchique, continue de donner une mauvaise image de nos villes. Des quartiers, tout entiers, sont construits clandestinement. Douar «Lil», «Lahouna», «Rja Fi Allah», etc. Ces quartiers, portant des noms des plus cocasses, illustrent cet état de choses. Ces dernières années, des efforts sont déployés, à tous les niveaux, pour mettre un terme à la problématique de l'habitat insalubre.