Selon une étude, «chaque prise de parole augmente le rythme cardiaque et le battement du cœur peut excéder les 100 pulsations par minute. En même temps, le taux d'adrénaline croît. Ces réactions génèrent des manifestations extérieures : bouche desséchée, voix plus aiguë, constipation, gargouillement de l'estomac, nervosité, tremblements émanant de certaines parties du corps…». Partant de là, la préparation de la prise de parole permet de maîtriser le trac et donc de limiter les décharges nerveuses qui risqueraient de compromettre la communication d'un individu. Les coachs conseillent de déterminer l'origine du trac pour le maîtriser. Dans la majorité des cas, il a été identifié que «le trac se manifeste par le trou de mémoire, la perte du fil du discours… Il provient principalement de la peur des regards d'autrui et des réactions de l'auditoire, du manque de confiance en soi». C'est ainsi que l'orateur devra trouver des solutions à chaque manifestation du trac. La préparation des fiches étant une technique très connue d'ailleurs pour vaincre les trous de mémoire. Contenant les points essentiels du discours, elles représentent des points de repère qui mettront en confiance l'orateur face à son auditoire. La tenue vestimentaire est tout aussi importante. Tout le monde le sait. Lorsqu'un jeune étudiant passe ses examens, il optera pour sa tenue vestimentaire la plus décontractée. De même pour le cadre ou le super patron, il devra être à l'aise dans la sienne mais à la différence du jeune, elle devra être impeccable. Selon le degré de stress, les spasmes musculaires ne sont pas exclus. L'orateur devra en tenir compte et faire des exercices de respiration pour ne pas avoir de blocage dans le débit de voix. Il ne faut surtout pas, en effet, que l'auditoire sente ce mal-être chez l'orateur car il perdra en crédibilité. Son discours doit être, au contraire, fluide pour régler les tonalités en fonction de l'importance de chacune de ses déclarations. Ce n'est que de cette manière qu'il se fera entendre de son public. La prise de parole est un art certes, mais elle se prépare. Le philosophe romain Cicéron disait : «On naît poète, on devient orateur». Il est vrai que les personnes qui ont le verbe facile et une bonne image d'elles-mêmes n'ont généralement pas de problème quelle que soit la teneur du speech. Les autres devraient s'y préparer à l'avance. Une préparation garantissant à 75% le discours en public. Tout compte fait, le stress est présent chez quasiment toutes les personnes. Certaines savent le dissimuler et le canaliser et même l'utiliser pour réguler leur timbre de voix alors que d'autres succombent à la pression, tous devront relativiser les enjeux pour départager entre le stress et le contenu du discours. Plus ce dernier est préparé et plus il prendra la part la plus importante dans le cerveau. Canaliser l'esprit dans les idées du discours entraîne normalement une prise de confiance qui fera progressivement disparaître le stress. Certains même s'exercent en face d'un miroir pour identifier la mimique risquant de les démasquer. D'autres s'emploient à faire ce travail devant des spécialistes. Tout dépendra de l'enjeu. Le plus important est de faire passer les bons messages dans de bonnes conditions. Il n'y a pas pire qu'un orateur qui patauge dans ses phrases et se perd dans son raisonnement : personne n'y adhérera.