Il peut pour l'instant pousser un grand ouf de soulagement. Edward Snowden, l'informaticien américain et ancien employé de la CIA et de la NSA, pourra rester trois ans de plus en Russie, où il réside déjà depuis un an. C'est son avocat Anatoli Koutcherena qui l'a annoncé jeudi. Le lanceur d'alerte qui a révélé Prism, le programme de surveillance du Net de la NSA, «a obtenu le droit de résidence pour trois ans» sur le sol russe, à compter du 1er août dernier, a indiqué son avocat lors d'une conférence de presse. Le nouveau régime octroyé à Snowden lui permettra désormais de voyager à l'étranger, a ajouté Anatoli Koutcherena. Par ailleurs, il pourra obtenir la nationalité russe s'il reste cinq ans sur le territoire. Aux Etats-Unis, certains soupçonnent encore le jeune informaticien d'être un espion au service du gouvernement russe. Dans une interview donnée récemment au Guardian, Edward Snowden avait une fois de plus réfuté cette accusation. «Si le gouvernement avait le moindre début de preuve, non pas que je sois un agent, mais juste que j'ai pu être associé au gouvernement russe, ça serait à la Une du New York Times avant midi», avait-il rétorqué. Aujourd'hui, Snowden vit dans le plus grand secret depuis son arrivée en Russie. De très rares photos de lui ont été publiées dans la presse, la dernière, parue il y a quelques jours, le montrant apparemment assistant à un spectacle depuis une loge du théâtre moscovite du Bolchoï. Son avocat a promis que «dès que la plus petite occasion se présentera, son client pourra donner une conférence de presse».