La Chambre des représentants abrite aujourd'hui une nouvelle séance mensuelle de questionnement sur la politique générale. Le chef de gouvernement devra donner, au cours de cette séance, des réponses sur cinq thématiques. Car si les partis de la majorité se sont mis d'accord sur un seul thème, les partis de l'opposition ont décidé, de leur côté, de poser chacun une question différente. Dans les détails, les groupes parlementaires de la majorité, à savoir ceux du PJD (Parti de la justice et du développement), du RNI (Rassemblement national des indépendants), du Mouvement populaire et du PPS (Parti du progrès et du socialisme) en plus du groupement du Centre social, vont interpeller Benkirane sur le dialogue social. La question portera principalement sur le bilan passé et actuel du dialogue en plus de sa portée sur la classe ouvrière. Il sera également question des perspectives des négociations ainsi que l'impact sur la compétitivité de l'entreprise et des produits marocains. De leur part, les forces de l'opposition interrogeront le chef de l'Exécutif, chacune sur une thématique tout à fait différente l'une de l'autre. C'est ainsi que l'Istiqlal s'intéressera à la liberté de la presse. Cette question intervient à un moment où le discours du chef de gouvernement est marqué par ses critiques répétées vis-à-vis du traitement accordé par plusieurs organes de presse à l'actualité nationale et surtout les informations touchant les décisions à caractère socio-économique de l'Exécutif. Le PAM (Parti authenticité et modernité) a choisi, de son côté, de poser une question autour du chantier de la régionalisation. Plusieurs dirigeants de ce parti, notamment son secrétaire général, Mustapha Bakkoury, avaient critiqué le retard de la mise en place de la régionalisation. Pour sa part, le groupe de l'USFP (Union socialiste des forces populaires) s'intéressera aux prochaines échéances électorales. Il faut savoir que les prochaines élections municipales doivent se tenir en 2015 alors que les élections législatives sont programmées une année après. Enfin, le groupe de l'UC (Union constitutionnelle) posera une question sur l'administration publique. Pour rappel, cette séance de questionnement sur la politique générale devait avoir lieu il y a plusieurs jours mais elle avait été reportée. En effet, le chef de gouvernement n'aurait pas reçu les questions de tous les groupes parlementaires à temps. Il faut préciser que la Constitution de 2011 impose d'envoyer les questions au chef de gouvernement un mois avant la séance. A noter enfin que la séance mensuelle se tient en application des dispositions de l'article 100 de la Constitution. Ce dernier stipule que les réponses aux questions de politique générale sont données par le chef de gouvernement. Une séance par mois est réservée à ces questions et les réponses y afférentes sont présentées devant la Chambre concernée dans les trente jours suivant la date de leur transmission au chef de gouvernement.