Le coût économique annuel des accidents de circulation au Maroc est estimé à 11 milliards de DH, soit 2,5% du Produit intérieur brut (PIB), a affirmé la ministre de l'Equipement et du Transport, M. Karim Ghellab. Intervenant lors d'une rencontre, samedi à Fès, sur l'examen du plan stratégique intégré d'urgence (PSIU) et du deuxième programme national des routes rurales dans la région Fès-Boulemane (PNRR-II 2005-2015), M. Ghellab a fait savoir que l'hécatombe des routes fait chaque année 80.400 victimes, dont 3.878 morts (soit plus de dix morts par jour) et 15.061 blessés graves. M. Ghellab a également mis en exergue l'importance du PSIU qui se décline, a-t-il, en sept axes majeurs dont la coordination et la gestion de la sécurité routière, le contrôle, la formation en matière de conduite des véhicules et la réforme des systèmes des examens ainsi que la communication et l'éducation. Le réseau routier n'est pas l'unique responsable des causes des accidents de la circulation, a fait remarquer M. Ghellab, soulignant que la sécurité routière est un projet sociétal et une priorité nationale qui nécessite le changement du comportement des usagers de la route. La stratégie de lutte contre l'hécatombe des routes est une action durable et permanente, a-t-il poursuivi, rappelant qu'elle a été élaborée en partenariat avec tous les partenaires nationaux et l'aide des experts étrangers. Le ministre a en outre fait état du deuxième programme national des routes rurales visant le désenclavement du monde rural, notant que ce programme qui s'étale sur dix ans ambitionne d'augmenter le rythme de réalisations des routes rurales de 1.000 à 1.500 km par an.