Le bilan préliminaire de la campagne agricole fait état de résultats inférieurs à ceux prévus. Le ministère de tutelle réagit en arrêtant des mesures d'interventions dont le maintien de la détaxation de l'orge et l'indemnisation des agriculteurs. «Les résultats sont en deçà de ce qui était prévu», déclara Ismaïl Alaoui, ministre de l'Agriculture vendredi dernier lors d'une présentation du bilan de la campagne agricole. L'évaluation par le ministère de l'Agriculture des résultats préliminaires de la campagne agricole sur la base de la production végétale et animale la classe par ailleurs parmi les années à tendance normale avec un point à son actif par rapport à la précédente campagne. Si en effet, la production céréalière au titre de l'année écoulée était toute condensée sur la région nord de l'Oued Oum R'bia, celle de l'année en cours a la caractéristique d'être répartie sur l'ensemble du territoire, et ce d'une manière équilibrée. En prévisionnel, la production des céréales serait moyenne et avoisinerait 50 millions de quintaux contre 45 millions de Qx réalisée la campagne précédente. «Cette production enregistre une baisse de 21% par rapport à celle d'une campagne moyenne (63,5 millions Qx en 1997-98) et une hausse de 9% par rapport à la production moyenne à la dernière décennie», commente-t-on au sein du ministère de l'Agriculture. Et d'ajouter, «compte tenu de l'amélioration de la situation des céréales au niveau des zones montagneuses, les résultats définitifs dépareraient les pronostics». L'enthousiasme ne touche pas qu'au volet quantitatif. Même sur le plan qualitatif, il est prévu que la production de cette année connaisse une amélioration spécifique des grains, sauf si les mauvaises herbes non-traitées à temps arrivent à affecter la pureté spécifique de ladite production. Les conditions climatiques peu avantageuses, notamment à cause du manque d'eau, risquent à leur tour de participer à l'altération de cette production. Même si les réserves en eau sont légèrement supérieures à celles de la campagne écoulée avec un taux de remplissage d'un peu plus de 50 % et ce en dépit d'un déficit au niveau des apports d'eau au niveau des barrages. Face à ces constats, trois principales mesures ont été arrêtées par le ministère de l'Agriculture dont la plus importante est relative à la détaxation de l'orge. Cette action sera appliquée jusqu'à la fin de l'année en cours pour compenser le manque observé au niveau du volume de production. Une autre mesure a été arrêtée : Il est prévu d'indemniser les agriculteurs appartenant aux communes rurales déclarées sinistrées. Sur un plan plus global, il est recommandé de mettre en place une approche structurelle en matière de lutte contre la sécheresse. Cette vision globale est supposée, selon Ismaïl Alaloui, ministre de l'Agriculture, «intégrer les mesures d'urgence et des programmes de développement intégrés et structurants en s'appuyant sur les ressources à mobiliser pour le Fonds de Développement Rural ».