Pour le directeur du centre national des examens, les élèves, les parents, les enseignants ainsi que les inspecteurs sont tous responsables des résultats catastrophiques du baccalauréat. Le directeur du centre national des examens, Mohamed Kharbach, s'est réuni hier avec les représentants de la presse nationale afin de discuter des résultats des examens du baccalauréat, des résultats qui ont fait couler beaucoup d'encre et de larmes. Cette rencontre a eu pour but de remettre les pendules à l'heure et répondre aux accusations formulées par la presse à l'égard du ministère. De prime à bord, le responsable au ministère de Habib El Malki, a insisté sur le caractère "provisoire" de ses résultats. En effet, seuls un peu plus de 70.500 candidats au Bac ont réussi à la première session, soit 33,62%. Toutefois, ils seront plus de 85.000 le mois prochain à tenter une nouvelle chance. Cette session de rattrapage se déroulera les 5, 6 et 7 juillet. Et les résultats auront lieu le 15 du même mois. Pourquoi des résultats aussi catastrophiques? Pour ce qui est du nouveau système du Bac, il n'est pas question de l'incriminer. "Il n'y a pas de système parfait", a lancé Kharbach. L'actuel système a pourtant permis la réussite de 65% des candidats dans l'enseignement privé. Le secret est certes, le suivi pédagogique dont bénéficie l'élève, mais c'est également une question de moyens financiers débloqués par les parents, au service de l'éducation de leurs enfants. En fait, Mohamed Kharbach l'a souligné quasi expressément: il est inadmissible pour le ministère et pour l'ensemble des inspecteurs et cadres qui veillent à la préparation du Baccalauréat de baisser le niveau du baccalauréat. En clair, si les résultats sont lamentables, la responsabilité doit être partagé par l'ensemble des intervenants et pas uniquement le ministère. Kharbach cite donc, en plus des inspecteurs et des enseignants, les élèves et leurs parents. Kharbach a résumé cela en affirmant que "le ministère veillera toujours à ce que le diplôme du baccalauréat conserve un niveau élevé pour que les bacheliers marocains soient acceptés partout où ils vont".