L'internationale socialiste est le cheval de bataille des Islamistes marocains qui préparent les élections. Il y a quelques mois, lors de la Foire du livre, le gouvernement avait interdit la vente de copies du coran, «non conformes à celles en cour au Maroc». Une mesure qui a soulevé la colère des islamistes qui ont vu en elle une atteinte à la libre circulation des idées et des livres et une gifle adressée à leur encontre, puisqu'ils bénéficiaient des tonnes de livres venus des pays du golfe qui se font recycler, après les expositions, dans le marché interne. Alimentant les kiosques des marchands ambulants qui pointent devant les mosquées. Ceci dit, à l'occasion de la 37ème session de l'UIP, les députés du PJD se sont manifestés devant le palais des congrès à Marrakech où se déroulaient les assises de l'organisme précité. Rien que pour embêter les parlementaires marocains, conduits par les socialistes à cet événement. Avec l'expiration progressive des mandats parlementaire et gouvernemental, les critiques islamistes deviennent plus acerbes. Il a fallu que Abdelhaq Mantrach, secrétaire général de l'Association marocaine de soutien à la lutte du peuple palestinien s'interroge sur le sort des collectes organisées par les adeptes du PJD, en faveur de la Palestine, pour que ce parti s'investisse dans une campagne de dénigrement à l'encontre du Premier ministre et sa formation politique. Finalement, l'on a fait de la participation du Parti travailliste israélien aux travaux du Conseil de l'Internationale socialiste, prévu à Casablanca pour les 31 mai et 1 juin 2002, de leur combat préélectoral. L'appartenance de l'USFP à l'IS, rappelle-t-on, ne date pas d'aujourd'hui. Dans les années soixante-dix, ce parti connût un débat houleux, mais intéressant, en son sein, notamment entre les amis de feu Abderrahim Bouabid et le groupe de Abderrahman Benameur, en ce qui concerne les rapports à entreprendre vis-à-vis de cet organisme international. A l'époque, l'IS était plus proche des travaillistes israéliens que des socialistes arabes. Mais, dès 1984 et en vue de répondre, d'une part, à la volonté de la direction palestinienne de l'OLP et d'autre part aux exigences de l'action diplomatique en faveur de l'intégrité territoriale du Maroc, l'USFP a fini par y adhérer complètement. Abderrahman Youssoufi est, actuellement, vice-président de cette institution qui regroupe 141 partis. Néanmoins, c'est la première fois que le Maroc abrite les travaux de cet organe suprême de l'internationale socialiste.